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Afrique et les pharaons 01
Nouvelles
présentées par Michael Palomino
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Gabon+Congo français: Les Plateaux Batéké avec les Tékés
Plateaux Batéké
https://fr.wikipedia.org/wiki/Plateaux_Batéké
Batéké-Plateau mit Canyon [1] -
Les plateaux Batéké sont un ensemble de plateaux se situant à la frontière entre la république du Congo et le Gabon. Ils ont donné leur nom à deux départements :
- le département des Plateaux dans la province du Haut-Ogooué, au Gabon ;
- et celui du même nom, en république du Congo.
Ils couvrent environ 6 millions d'hectares1 et culminent entre 350 et 930 mètres2 et sont riches en manganèse.
La zone abrite le parc national des plateaux Batéké.
Étymologie - [on avait un royaume des Téké]
La zone doit son nom à la présence des Téké, une population bantoue qui réside à cet endroit et qui y avait établi son royaume. Le terme batéké désigne « le peuple des Téké », le préfixe ba étant le signe du pluriel.
Géologie
Les plateaux Batéké sont une ancienne zone volcanique. Les sols sont composés de grès polymorphes3, massivement sous forme sableuse, datant vraisemblablement de l'éocène4. « La végétation est une mosaïque de savanes herbeuses et arbustives, entrecoupées des forêts galeries humides constituées d'essences diverses2. » « Dominée par un gigantesque système de dunes de sable, la terre est couverte de vastes zones d'herbes et des parcelles de savane boisées séparées par des lignes fines de forêts de forêts denses et plusieurs vallées de rivières bleu turquoise1 », en effet, plusieurs rivières y coulent, le Kouilou-Niari, en république du Congo, l'Ogooué, la Mpassa, la Ndjoumou5, la Lékabi et la Lékey, qui coulent au Gabon.
Histoire
« La région des plateaux Batéké se confond avec celle du Royaume Téké dont ont fait mention les explorateurs européens dès le XVe siècle. Dès cette date, il est noté une forte activité métallurgique qui date de plus de deux mille ans et qui a duré jusqu'au début du XXe siècle6. » « Le premier peuple […] arrivé alors sur les lieux (vers 2000- au plus tard), avec les débuts de la métallurgie du cuivre et du fer et avec une agriculture itinérante, a maintenu, par ses brûlis, une savane sur grès perméables que, sans lui, la forêt aurait refermée sur elle-même7. »
Remarques
1. WCS Congo.
2. IRD.
3. « Géologie et Hydrologie [archive] », sur republique-congo.com, République du Congo
4. André-Christian Pérusset, « Aperçu de la géomorphologie du Gabon », Bulletin de l'Association de géographes français, vol. 58, nos 475-476, , p. 83-89 (p. 86) (DOI 10.3406/bagf.1981.5232).
5. Calaque 2005, p. 10.
6. UWHC.
7. EU Teke.
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Gabon+Congo français: La vie des noirs sur le plateau "Batéké" - ascendance des pharaones chez les Batékés+Babenbés
aus: Marcel Homet. Congo. Terre de Souffrances (Paris 1934)
[Les indigènes noirs Batéké: des alcaloïdes - hérédité des Egyptiens - noble ascendance - grands-prêtres - influence pharaonique - objets très finiment sculptés - objets vraiment artistiques d'un style égyptien]
A l'horizon, le dos mouvant des collines ondule doucement. Les herbes, hautes de cinq mètres, qui ploient sous le vent, leur font une chevelure [p.237] rebelle, tantôt furieusement agitée, tantôt mollement étendue.
Le plateau "Batéké", à deux jours de la voie ferrée.
L ... est vif, très frais. On respire à pleins poumons. C'est ici le pays redoutable des sorciers, ainsi que celui des poisons que l'on dose à l'infini et que peu d'Européens connaissent.
-- Des alcaloïdes, me disait gravement un ami que sa qualité de chimiste prédispose à tout connaître dans ce domaine.
Oui, des alcaloïdes, mais dont on ignore tout, comme on ignore leur contre-poison.
Si mon ami était là, près de ces sorciers en train de lui mijoter un plat de leur façon, peut-être aurait-il le temps, avant de rendre l'âme, de se rendre compte de l'effet de ces... alcaloïdes. Mais quant à les combattre. Nenni [non?].
Les Batékés ne sont pas, loin de là, de simples sauvages. La science moderne nous apprend qu'ils ont comme lointains ascendants les Egyptiens. D'ailleurs leurs voisins, les "Pahoins" gabonnais, portent d'indéniables marques de cette hérédité.
[Mais les Égyptiens n’ont jamais été noirs - donc cela ne peut être qu’une transmission culturelle].
Qui sait même, comme on incline à le croire actuellement, s'ils ne descendent pas de ces fameux Atlantes noirs dont on retrouve des traces si vivantes dans les domaines africains ayant conservé quelque caractère?
En tout cas, qu'ils aient ou non une noble ascendance, ils ont conservé, d'une religion jadis [avant] certainement plus précise, la coutume de l'obéissance passive aux grands-prêtres, improprement par nous, dénommés féticheurs. [p.238]
Ceux-ci, grâce à des traditions orales lentement déformées, abâtardies, complétées aujourd'hui par des talents de prestidigitateurs, arrivent à faire illusion.
A propos du "jugement de Dieu" que j'ai relaté plus haut, certains indigènes m'ont affirmé que parfois la main nue posée sur la machette rougie au feu, restait intacte. Existe-t-il un onguent? Se sert-on d'un procédé mystérieux emprunté à quelque lointain rite?
Un des faits qui semble en tout cas militer le plus en faveur de l'influence pharaonique est le suivant:
ON sait que Pharaon, imberbe comme la majeure partie de ceux de sa race portait, lors des cérémonies officielles, une courte barbe d'or. D'où venait cette obligation? Elle se perd dans la nuit des temps.
Or, les ressortissants d'une des tribus limitrophes des "Batékés", les Babenbés, sont d'origine nettement négroïde. Leur système pileux est de plus réduits. Leur visage d'un ovale presque rond, leur nez épaté, leurs lèvres lippues, leurs yeux ronds, ne dénotent aucun caractère égyptien. Comment peut-on admettre alors que les statuettes qui ornent leurs demeures - objets très finiment sculptés - ressemblent trait pour trait aux sculptures de l'ancienne Egypte?
Mème barbe rigide en pointe rattachée par dessus l'oreille à une sorte de coiffure qui descend, en deux sillons profonds, derrière a tête, jusqu'à la hauteur des épaules.
Même posture hiératique de l'individu représenté [p.239] assis sur un trône bas; les mains à plat sur les genoux.
Et ces objets vraiment artistiques, on les trouve par centaines; toutes les cases indigènes en possèdent. [p.239]
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