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Colonialisme blanc "chrétien" avec des atrocités et des crimes
Congo français: Terre de souffrance (de Marcel Homet)

2c. De Brazzaville à Bangui sur le fleuve Oubangui

Un voyage en bateau grand - en bateau petit - en car - les cases -  une balade en bateau amusante...

Le fleuve
                            Oubangui  Les bateaux à vapeur
                            "chrétiens" étaient un pilier du
                            pouvoir colonial pour l'esclavage + le
                            meurtre de masse - et les
                            "chrétiens" ont installé un réseau
                            de villes avec des bastions militaires, tous
                            pour le pouvoir, pour l’esclavage et le
                            meurtre de masse - exemple Brazzaville 1920:
                            bateau à vapeur "Colonel Klobb"
Le fleuve Oubangui [44] - Les bateaux à vapeur "chrétiens" étaient un pilier du pouvoir colonial pour l'esclavage + le meurtre de masse - et les "chrétiens" ont installé un réseau de villes avec des bastions militaires, tous pour le pouvoir, pour l’esclavage et le meurtre de masse - exemple Brazzaville 1920: bateau à vapeur "Colonel Klobb" [30]


de: Marcel Homet: Congo. Terre de souffrances (Paris 1934)

présenté par Michael Palomino (2024)

Les diables "chrétiens" (M.P. 25 avril 2024) - la merde "chrétienne" (M.P. 9 jouin 2024) - Les "chrétiens" sont la MERDE (M.P. 10 jouin 2024)

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2b. De Brazzaville à Bangui sur le fleuve Oubangui

2.10.2. Brazzaville, porte du Tchad

2.10.2.1. Un voyage en bateau sur le fleuve Oubangui

[Voyage en bateau: Les bateaux avec trop de tirant d'eau - 5 mois par an - le fleuve Oubangui: 42km de large - le bateau "Fondère" - but: Bangui de la république de l'Afrique centrale - bateau "Lamy" - les cabines pour les capitalistes et l'on a trop peu]

Karte von Mittelafrika
                        mit der Strecke Brazzaville-Bangui  
Carte de l’Afrique centrale avec la route Brazzaville-Bangui [karte 06]

La Fondère a sifflé!

Neuf, conçu d'une façon toute moderne, ce superbe navire [bateau] peut prendre dans ses vastes aménagements une quarantaine de passagers européens. Son pont supérieur favorise d'agréables promenades, tandis que sur le pont inférieur logent près de cinq cents passagers indigènes.

Dans les deux barges [bateaux plats], qui ne le quittent pas, cinq cents tonnes de produits pourraient aisément entrer, si la politique actuellement suivie au Congo [français] n'avait malheureusement vidé le pays [la population du bord du fleuve] de la plupart de ses occupants [fuite ou déportation au travail forcé].

Cependant, si ces bateaux - car le Fondère a un frère un peu moins beau, le William-Guynet - ont été construits avec le souci évident d'offrir du bien-être aux passagers, ils ne répondent nullement au trafic pour lequel ils ont été créés.

Ils ont trop de tirant d'eau! Et [le fleuve] l'Oubangui, qui, entre la saison sèche et la saison des pluies, présente au-dessus de l'étiage des différences atteignant parfois neuf et dix mètres, ne leur permet de circuler que pendant cinq mois par an. Ce qui est peu!

Le fleuve
                        Oubangui  Les bateaux à vapeur
                        "chrétiens" étaient un pilier du
                        pouvoir colonial pour l'esclavage + le meurtre
                        de masse - et les "chrétiens" ont
                        installé un réseau de villes avec des bastions
                        militaires, tous pour le pouvoir, pour
                        l’esclavage et le meurtre de masse - exemple
                        Brazzaville 1920: bateau à vapeur "Colonel
                        Klobb"
Le fleuve Oubangui [44] - Les bateaux à vapeur "chrétiens" étaient un pilier du pouvoir colonial pour l'esclavage + le meurtre de masse - et les "chrétiens" ont installé un réseau de villes avec des bastions militaires, tous pour le pouvoir, pour l’esclavage et le meurtre de masse - exemple Brazzaville 1920: bateau à vapeur "Colonel Klobb" [30]

Donc, le [bateau] Fondère a siflé! [p.223]

Partir est une chose merveilleuse. Bientôt, devant les yeux ravis des voyageurs, le "pool", qui s'élargit brusquement, accapare toute l'attention.

Soudain un étroit passage s'ouvre entre deux montagnes. Le courant se fait âpre, les aubes des roues battent furieusement l'eau. C'est le "chenal", puis le "pool" de Bolobo, superbe station belge située sur la rive gauche du fleuve, et enfin l'embouchure de l'Oubangui, laquelle située à huit cents kilomètres de la mer, n'a pas moins de quarante-deux kilomètres de large.

C'est le soir. Le soleil disparaît derrière les terres, là-bas, bien loin vers la gauche. Les centaines d'îles allongées qui, proues relevées vers l'amont, semblent des navires refoulant l'eau rougeâtre, se laissent dépasser. Les singes exécutent, sur les branches flexibles des arbres, leur dernière culbute du jour. La lumière s'opalise, au loin le ciel rejoint le fleuve, tandis que sur la rive s'allument des lueurs de plus en plus précises.

[Le changement du bateau]:

Un infect raffiot, le [bateau] Lamy, semble dormir auprès d'un village où, saluant la terre d'un majestueux coup de sirène, le Fondère accoste.

-- Tout le monde descend! crie le capitaine.

-- Comment!

Et les nouveaux, d'un air ahuri [étonné], de regardes cette terre promise où se promènent quelque gamins scrofuleux, tandis que des femmes, nues, vaquent à leurs occupations journalières.

-- Ce n'est pas Bangui?

-- Mais non, fait un loustic, ce n'est que Bou... Bangui, mais nous changeons de bateau. [p.224]

A la coupée [escalier de bateau] du [bateau] Lamy se trouve le capitaine. Il examine les titres de voyage des passagers.

-- Les passagers payants à droite, crie-t-il.

D'un seul bloc, colons et commerçants, qui ont payé deux mille cinq cents francs [2500] pour voyager en cabine, s'écartent.

Ils attendent!

-- Messieurs les fonctionnaires, par ici, dit encore le capitaine.

Les fonctionnaires avancent. D'un air important, l'un d'eux tend son billet.

-- Passez, monsieur l'inspecteur, fait d'une voix déférente [avec respect], en s'inclinant très bas, le capitaine, qui lit attentivement les autres pièces qui lui sont présentées.

-- Il y a sept cabines, donc quatorze places, marmotte-t-il entre haut et bas... Un inspecteur,deux administrateurs en chef, un capitaine, deux lieutenants, huit administrateurs de première et seconde classe, ça fait le compte.

-- Boy, conduit ces passagers à leur cabine.

-- Pardon, proteste avec énergie un jeune homme qui s'avance, suivi de sa femme. Je suis touriste, j'ai payé à Paris le prix de mon voyage. J'ai mon ticket de cabine. J'exige...

-- Vous exigez quoi? fait narquoisement le capitaine. J'ai des ordres. Les fonctionnaires ont la priorité. Il n'y a pas assez de cabines.

Et il écarte brusquement le couple.

-- Et moi, gémit au milieu d'un groupe resté à terre la femme d'un adjoint des services civils qui rejoint son mari à Zémio, où vais-je coucher avec mes deux enfants? [p.225]

-- Sur le pont, madame... à moins que deux de ces messieurs ne veuillent bien vous céder leurs places.

***

[Voyage en bateau: la ville de Dongou - vient un bateau encore plus petit - la ville de Mongoumba - un car de 12 places - le reste dans une "case" pour la nuit - perdre 3 jours]

A Dongou, trois jours après, le Lamy stoppe.

Carte
                        Brazzaville-Dongou-Mongoumba-Zinga-Bangui  
Carte Brazzaville-Dongou-Mongoumba-Zinga-Bangui [karte 07]

-- Nous n'allons pas plus loin, déclare le capitaine. Il n'y a plus d'eau.

Le Klobb [?] attend. La scène de Boubangui se répète avec cette différence que le bateau n'a que quatre couchettes en deux cabines et que seuls les hauts fonctionnaires et officiers peuvent être logés. Le reste, hommes, femmes et enfants dormiront empilés sur le pont. Le matin à l'aube, les hommes iront à l'avant du bateau, tandis que les femmes, demi-nues, feront leur toilette. Et les femmes prendront la place des hommes. Après quoi, en commun, on fera la dînette.

Enfin, Mongoumba [ville frontière de la Republique Centralafricaine]!

Mongoumba, le bâtiment du bureau
                          de poste avec des colons racistes blancs
                          devant, 1930ca.  
Mongoumba, le bâtiment du bureau de poste avec des colons racistes blancs devant, 1930ca. [45]

Les passagers, harrassés, n'ont plus figure humaine. Ils sont sales, les traits tirés. On descend. Un car est là.

-- Il n'y a de la place que pour douze personnes, déclare le conducteur.

Par ordre hiérarchique encore: les douze fonctionnaires au rang le plus élevé embarquent. Un coup de clakson. Dans moins de trois heures ils seront à Bangui.

Les autres, les fonctionnaires s'entend, se partagent entre eux, la seule case de passagers que la munificence [générosité] de l'administration met à leur disposition. Elle a trois pièces. Dix-huit personnes [p.226] s'y installent. Quant aux commerçants, aux touristes et aux colons, nul ne s'en occupe. Il y a là des cases indigènes...

Grande cabane / case en
                              Afrique centrale   Minibus en Afrique dans les
                            années 1930
Grande cabane / case en Afrique centrale [46] - Minibus en Afrique dans les années 1930 [47]

Le lendemain, en deux voyages, le car emmène les fonctionnaires, les touristes et quelques commerçants, les plus importants. Puis il revient le jour suivant pour les colons, qui auront de ce fait perdu trois jours.

Mais les colons ne sont-ils pas habitués à camper?

***

[Un seuil du fleuve Oubangui - les basses eaux - les cases]

On travaille aux rapides de "Zinga", un des seuils de la rivière Oubangui, qui atteint déjà, à seize cents kilomètres [1600] de la mer, quelque quatre kilomètres de large.

Carte:
                        Rapides de Zinga  
Carte: Rapides de Zinga [karte 08]

Tous les ans, à l'époque des basses eaux, on voit apparaître un capitaine de bateau fluvial, qui est chargé de rendre la passe accessible aux navires. Comme beaucoup d'employés du gouvernement, cet officier marinier est engagé par contrat. La première année il s'est occupé lui-même, à Bordeaux, de ses explosifs.

Pour être assuré de ne pas voir ses détonateurs égarés en cours de route, l les a mis dans une caissette, qu'il a déposée dans sa propre cabine. Arrivé à [la ville de] Pointe-Noire, alors qu'il s'apprêtait, comme tous les voyageurs, à continuer vers Matadi, on lui fit justement remarquer que le gouvernement belge verrait d'un mauvais oeil [p.227] entrer sur son territoire une pareille quantité de dynamite, et qu'il valait mieux la débarquer à Pointe-Noire.

-- Vous la retrouverez en arrivant à Brazzaville, lui indiqua-t-on.

Quand il eut accompli son périple de quelque mille kilomètres, qu'il fut arrivé à Brazzaville et qu'il y eût attendu près d'un mois, pour satisfaire à toutes les formalités tracassières de l'A.E.F., il ne vit pas pour cela arriver ses colis.

-- Nous sommes avertis de leur départ, lui affirma l'administration. Partez sans crainte. Ils suivront par le plus prochain bateau. Ce léger retard vous permettra d'engager, en le choisissant mieux que vous ne l'auriez pu faire autrement, tout le personnel qui vous sera nécessaire.

L'officier partit, engagea trois cents noirs, les paya de ses propres deniers, fit commencer des cases et attendit. Un an après il n'avait pas encore revu son chargement... [p.228] [...]

Il revint ainsi pendant trois, quatre, cinq ans de suite. Le "seuil de Zinga" resta tout aussi [p.229] inabordable, non point par l'incompétence du fonctionnaire, mais par la médiocrité des moyens mis à sa disposition. Les bateaux ne passèrent pas plus qu'auparavant. Ils ne passeront jamais, car on vient d'abandonner les travaux pour établir, sur cinq kilomètres seulement, une route contournant les rapides.

C'est peut-être par là que l'on aurait dû commencer. [p.229]


Zinga

https://fr.wikipedia.org/wiki/Zinga

Zinga est une localité du sud-ouest de la République centrafricaine, située dans la commune de Mongoumba.
Située sur la rive droite de l’Oubangui, en amont de l’embouchure de la Lobaye, le port permet d’accoster aux embarcations qui ne peuvent franchir le seuil de Zinga.

Les vestiges du train et des installations qui permettait au début de XXe siècle, aux marchandises de franchir les rapides en période d’étiage sont sur la liste indicative en vue d’une inscription au patrimoine mondial de l’Unesco1.

Au poste transit de Zinga, vers 1900.

Les cabanes
                                  du poste de transit de Zinga, vers
                                  1900  
Les cabanes du poste de transit de Zinga, vers 1900 [48]



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Un voyage en bateau grand - en bateau petit - en car - les cases -  une balade en bateau amusante... -- Voyage en bateau: Les bateaux avec trop de tirant d'eau - 5 mois par an - le fleuve Oubangui: 42km de large - le bateau "Fondère" - but: Bangui de la république de l'Afrique centrale - bateau "Lamy" - les cabines pour les capitalistes et l'on a trop peu -- Voyage en bateau: la ville de Dongou - vient un bateau encore plus petit - la ville de Mongoumba - un car de 12 places - le reste dans une "case" pour la nuit - perdre 3 jours -- Un seuil du fleuve Oubangui - les basses eaux - les cases

Sources
[web01] https://fr.wikipedia.org/wiki/Chéchia
[web02] https://fr.wikipedia.org/wiki/Chemin_de_fer_Congo-Océan


Sources des fotos


Cartes


Mots
ahuri = étonné
jadis = avant

saoûler qn = faire ivre qn
piaillent = bavardent
bondir = sauter
hétaïre = prostituée
bafouiller = parler un peu = stammeln
chicotte = fouet = Peitsche
insigne = spécial
la coupée = escalier de bateau = Schiffsrampe
la munificence = l'générosité = Freigebigkeit
démarehes = repas avant le repas principal = Vorspeisen
paquebot = bateau à vapeur = Passagier-Dampfschiff

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