Kontakt / contact     Hauptseite /
                      page principale / pagina principal / home     zurück / retour /
                      indietro / atrás / back      zum Inhalt
   D - ENGL  
<<        >>

Colonialisme blanc "chrétien" avec des atrocités et des crimes
Congo français: Terre de souffrance (de Marcel Homet)

2d. Le chemin de fer "Congo-Océan": scandales et massacres

Vol par le chef de chemin de fer - massacre sur les chantiers du chemin de fer - ligne fausse par des speculations fausses capitalistes etc.

Livre de Marcel Homet:
                                    Congo français: Terre de souffrance
                                    (Congo. Terre de souffrance) Paris
                                    1934   Marcel Homet, portrait   Ligne de
                                    chemin de fer Congo-Océan, train de
                                    construction des années 1930 env.   Frz.-Kongo,
                                                      Bamba-Tunnel Zoom
Livre de Marcel Homet: Congo français: Terre de souffrance (Congo. Terre de souffrance) Paris 1934 [1] - Marcel Homet, portrait [2] -
Ligne de chemin de fer Congo-Océan, train de construction des années 1930 env. [4] - Chemin de fer Congo-Océan, le tunel Bamba [partie 2 - 30]
Bahnlinie
                                    Pointe-Noire-Brazzaville mit allen
                                    Stationen mit M'Vouti
Carte du chemin de fer Pointe-Noire-Brazzaville avec toutes les stations, avec M'Vouti [karte 12]


de: Marcel Homet: Congo. Terre de souffrance (Paris 1934)

présenté par Michael Palomino (2024)

Les diables "chrétiens" (M.P. 25 avril 2024) - la merde "chrétienne" (M.P. 9 jouin 2024) - Les "chrétiens" sont la MERDE (M.P. 10 jouin 2024)

Partager:

Facebook










Contenu

2.4. Dans la prison
2.4.1. L'affaire Panot-Baré-Titot
Des vols "chrétiens" du chantier "Congo-Océan": vol comptable - vol par encaisser 40.000 francs par mois pour des ouvriers qui ont pris la fuite - et un vol de 40.000 à 80.000 francs
2.4.2. L'affaire Costa: Une livraison de poisson pourri - incroyable

2.5. L'affaire F...
Crime b) Le chef "chrétien" du train Océan-Brazzaville Monsieur F.: vol du ciment, louer les machines de construction et voler des tôles pour son profit - vol total

2.9.2. Le chantier Congo-Océan et un inspecteur opéré à Brazzaville

2d. Le chemin de fer "Congo-Océan": scandales et massacres

2.10.2.2. Le chantier du chemin de fer Congo-Océan: 30 tonnes de dynamite - grève - logement pour 30.000 francs

2.10.3. Le chemin de fer "Congo-Océan"
2.10.3.1. La construction du chemin de fer de Pointe-Noire à Brazzaville - les chiffres - déportations - ingénieurs
2.10.3.2. Le petit chemin de fer cargo de Brazzaville à Mindouli: cuivre
2.10.3.4. Bref avant l'inauguration du chemin de fer Océan-Congo 1934
2.10.3.5. Chemin de fer Océan-Congo 1934: discussion de la route - le massacre dans le Mayombe - "milliers de morts" - "labeur d'esclave" - pêche sec pourri="pongo" pourriture - fuite!
2.10.3.6. Chemin de fer Océan-Congo: La discussion de la route - spéculations capitalistes d'un "haut personnage" - colons-paysans "chrétiens" trompés + ruinés etc.
2.10.3.7. Chemin de fer Océan-Congo: chiffres - 40 ouvrages - tunel du Bamba effondré - remblais ont glissé etc.

2.11. La ville portuaire Pointe-Noire dans les années 1930

2.12. Ils chantent cet espoir!...: Les Noirs travaillent pour des hommes blancs et ils éspèrent bonne nourriture

La merde "chrétienne" joue encore aujourd'hui (2024) avec la bourse, racisme, discrimination, massacres, déstruction de la planète etc. Rien a changé...



2.4. Dans la prison

2.4.1. L'affaire Panot-Baré-Titot
Des vols "chrétiens" du chantier "Congo-Océan": vol comptable - vol par encaisser 40.000 francs par mois pour des ouvriers qui ont pris la fuite - et un vol de 40.000 à 80.000 francs


[Congo français - prison de Brazzaville: le gouvernement "chrétien" célèbre le terrorisme contre la vérité avec des clefs]

Au loin chante le coq! Une lueur diffuse emplit ma chambre. J'ouvre les yeux. Dans la cour on s'agite; des crosses résonnent; des commandement - en un français petit nègre qu'en d'autres temps je trouverais cocasse - retentissent.

Maintenant, le plein jour emplit la pièce. A droite, à gauche, des verrous claquent, des clefs grincent. Devant chez moi, rien! Si, un sergent indigène arrive, deux gardes le suivent. Le gradé commande: "Bayette... anon!" L'acier froisse l'acier, l'éclair bleuâtre des armes jaillit. Je regarde par les persiennes. Les deux gardes, arme au poing, sont immobiles devant ma porte. Je me précipite à la fenêtre; deux autres soldats sont là.

Le café passe devant moi. J'entends les exclamations de plaisir des voisins qui le hument. Ma porte reste toujours fermée, les gardes ne bougent pas. Je me recouche. J'attends. [Comportement addictif de café "chrétien"].

Café nocif
Café nocif [8]


Cependant des clefs se font entendre. Leur bruit se rapproche. Les verrous reclaquent, la porte s'ouvre et je trouve devant moi les visages [p.171] ahuris de ceux qui vont devenir, pendant près de deux mois, mes compagnons de malheur.

-- Comment vit-on ici? Et je lampe une gorgée de café.

Panot, le prisonnier auquel je m'adresse, me regarde avec un bon sourire:

-- Comment on vit? Mais, pas trop mal, n'étaient l'eau polluée, la mauvaise nourriture, l'air malsain, les mouches, les moustiques, et, de temps à autre, la cellule. En outre... Et il me montrait les loques innommables couvrant son corps: oui, continua-t-il, en réponse à mon regard interrogateur; comme nous ne sommes qu'en prévention, nous n'avons pas droit aux vêtements de prisonniers. Non plus qu'au travail d'ailleurs. Donc, pas d'argent, pas de vêtements, bientôt nous irons tout nus.


Le principe criminel "chrétien": traiter les personnes en détention provisoire plus mal que les condamnés
Cette injustice de traiter les personnes en détention provisoire pire que les criminels condamnés n’a pas été corrigée dans le système carcéral "chrétien" à ce jour. L’administration pénitentiaire "chrétienne" ne se soucie tout simplement pas de cette torture en détention provisoire. De nombreuses personnes innocentes sont en détention et pourraient faire quelque chose de positif - non, ces forces sont perdues. La justice n’a pas d’importance pour les patrons "chrétiens" criminels. C’est même amusant pour certaines administrations pénitentiaires de garder des personnes en garde à vue le plus longtemps possible, quand on observe que la transmission de documents sur 60km prend une semaine, etc. J’ai pu en faire l’expérience en direct pendant une semaine dans la prison criminelle de Lörrach en 2008, comment les choses s’y font et comment le contribuable et volé par des manœuvres superflues. La prison doit toujours être pleine pour que le travail des gardiens ne soit pas mis en danger. Et ils se sont appelés "chrétiens" - Lien (allemand)


-- En somme ce n'est pas fameux?
-- Non, pas très, répond derrière moi une voix faubourienne.
-- Tiens! Tiens! Un Parigot par ici. C'est au moins vous, Baré? Je vous ai sérieusement défendu dans mon journal.
-- Nous vous remercions, mais, que voulez-vous, rien à faire.

Je me rappelais cette lamentable affaire, celle de Panot-Baré, deux pauvres diables honnêtes, et de Titot, de réputation douteuse.


[Congo français - chantier "chrétien" du chemin de fer "Congo-Océan": vol comptable de 9000 francs, taxes]

Ligne de
                            chemin de fer criminelle au Congo français
                            de Pointe-Noire à Brazzaville, chantier dans
                            les montagnes du Mayombe au tunnel du Kil 
Ligne de chemin de fer criminelle au Congo français de Pointe-Noire à Brazzaville, chantier dans les montagnes du Mayombe au tunnel du Kil [9]


Ils étaient tous les trois employés au chemin de fer "Congo-Océan". Coup sur coup, divers scandales venaient d'éclater:
-- vols éhontés, et non punis;
-- concussions vraiment exagérées, même pour [p.172] le Congo, etc...

Le Ministère demandait LES coupables. Et le gouvernement général s'est ingénié à lui trouver DES coupables.

Pour une fois l'administration eut une chance. Titot venait de détourner neuf mille francs. On put en fournir la preuve et il avoua. On le fourra en prison.

C'était un vol comptable. Il fallait trouver maintenant une escroquerie relevant du service des travaux publics.

Après maintes investigations, on découvrit que deux camarades de Titot, chefs de districts du chemin de fer, avaient fourni des états de paiement de leurs travailleurs non conformes à la réalité. Deux différences étaient relevées: treize cents francs pour l'un, deux mille cent francs pour l'autre.

Affreux scandale. avant toute instruction on arrêta les coupables, que l'on jeta en prison.

Poussées plus avant, les investigations n'allèrent point toutes seules: les deux inculpés d'escroquerie ne possédaient pas de caisse!

-- Oui, articulait le procureur, mais le comptable Titot s'entendait avec eux. Ils partageaient la différence.

Ce qui eut été plausible si, à cette époque déjà, Titot, relevé de ses fonctions, n'avait été en prison.

En outre, l'accusateur principal, un nommé G..., comptable principal au chemin de fer, détenait seul les fonds.

-- Mais les états de travailleurs étaient falsifiés, affirma le procureur. Je retiens contre les [p.173], l'inculpation de "faux et usage de faux commis par des fonctionnaires dans l'exercice de leurs fonctions et je demande pour eux, cinq ans de bagne".

-- Faux et usage de faux commis par des fonctionnaires, clamèrent les défenseurs. Mais Panot et Baré ne sont que des journaliers payés à raison de soixante-quinze francs par jour ouvrable. Montrez donc vos états de fonctionnaires.

-- Inutile, trancha le procureur, qui coupa court et abandonna son accusation. Mai il reste le faux.

-- Comme nous n'avons pu consulter le dossier de nos clients, déclarèrent les avocats (fonctionnaires choisis pour la circonstance par le gouverneur, qui s'était trompé sur leur compte), nous demandons que la preuve du faux soit apportée à l'audience.

-- Inutile, affirma encore le Ministère public qui ajouta:

-- J'abandonne l'accusation de faux, mais je requiers l'inculpation, pour Baré et Panot, de "complicité de tentative d'escroquerie".

[Congo français - chantier "chrétien" du chemin de fer "Congo-Océan": 40.000 francs par mois pour des ouvriers qui n'existent plus]

-- Qui n'a pas eu lieu, affirma à la barre le directeur du chemin de fer Congo-Océan, haut fonctionnaire unanimement respecté pour son honnêteté. Non, qui n'a pas eu lieu. En outre, j'estime comme très exacte la raison donnée par les inculpés, relativement à la différence qui existait entre leurs états de personnel et celui qui existe réellement. Tous les mois, de nombreux travailleurs noirs du chemin de fer se sauvent dans la brousse [pour ne pas mourir de maladie et de malnutrition sur les chantiers]. Tous les chefs de districts ont des [p.174] listes d'appel où les ouvriers sont en nombre supérieur à ceux qui sont présents à la fin du mois. G..., le comptable principal, qui se déplace pour payer les hommes, a toujours des en "trop" dans sa caisse. Ceux-ci atteignent parfois quarante mille [40.000] francs par mois, ce qui correspond à la paie de quelque cent cinquante déserteurs. En outre, j'ajoute que je suis très satisfait des services de Pant et Baré.

Franc français 1930: billet de
                            5 Francs 
Franc français 1930: billet de 5 Francs [10]


La Cour se retira. Elle est composée en A.E.F., où l'institution du jury n'existe pas, d'un magistrat président (pas toujours), de deux fonctionnaires, dont le propre chef de cabinet du gouverneur général, et de deux commerçants adjudicataires des administrations de la colonie.

A la majorité d'une voix, les accusés furent reconnus coupables "de complicité de tentative d'une escroquerie qui n'avait pas eu lieu".

Panot et Baré - dont le casier judiciaire était vierge - furent condamnés à deux ans de prison sans sursis. Plus, avec les frais, quinze mille francs d'amende.

Titot, lui, qui avait avoué un détournement de neuf mille francs, fut condamné à trois ans de prison sans sursis, quinze mille francs d'amende et le remboursement des sommes détournées.

Panot et Baré se pourvurent en cassation contre cet arrêt. Mais on ne s'étonnera pas d'apprendre, après les révélations de l'affaire Stavisky, que leur peine était déjà purgée et qu'ils étaient en liberté, sans que la Cour de cassation ait trouvé le temps de juger. [S.175]

***

[Congo français - Chantier "chrétien" du chemin de fer Congo-Océan : le gouverneur "chrétien" de l’A.E.F. laisse passer des vols d’environ 40.000.000 à 80.000.000 francs]

Un an après ces faits, le gouverneur général de l'A.E.F. fut accusé, dans un quotidien parisien, d'avoir fermé les yeux sur des détournements atteignant plusieurs dizaines de millions.

Il put répondre immédiatement que: "Lorsque des voleurs étaient découverts, la justice suivait toujours son cours, à telle enseigne que certains d'entre eux étaient encore en prison."


2.4.2. L'affaire Costa
Une livraison de poisson pourri - incroyable

[Congo français prison Brazzaville: Le "chrétien" Costa de Léopoldville: il manquent 180.000 francs - livraison de poisson pourri - extorsions pour payer]

Il y avait aussi dans la prison un Portugais nommé Costa. Arrêté au Congo belge, sur demande de la police française, incarcéré à Léopoldville, extradé, il était accusé d'avoir escroqué à son patron une somme de cent quatre-vingt mille francs [180.000 francs].

Depuis dix mois, il croupissait en prison préventive, à la suite d'une instruction qui s'était faite inexplicablement longue. On disait que son interrogatoire, en audience, pouvait compromettre trois officiers aimant fort les cadeaux. Le fait est que, depuis un mois que l'instruction était terminée, Costa ne savait qu'une chose: qu'il passait aux assises. A quelle date? On ne s'était pas encore résolu à la fixer [p.176].

Et cette parodie de cour sans jurés, composée en partie de tributaires du gouverneur général, n'inspirait guère confiance au Portugais à qui l'expérience avait appris qu'il serait plus ou moins condamné suivant l'intérêt du moment.

-- Ce qui m'étonne, disait Panot, c'est qu'on ne lui ait pas encore fait boire du "mauvais café". Il en sait trop!

Costa est venu me demander mon aide pour sortir de sa difficile situation. Encore qu'il me répugne de défendre un coquin, j'accepte avec l'arrière-pensée de faire condamner les officiers concussionnaires. Je demande au Portugais de me conter avec exactitude ce qui lui est arrivé.

-- Voici, me dit-il. Je ne suis au Congo français que directeur d'une firme portugaise. Mon patron est en Europe, et il a confié à un commerçant de ses amis le soin de me ravitailler en marchandises et denrées destinées aux travailleurs indigènes du chemin de fer Congo-Océan. Je dois rendre compte mensuellement de mon avoir en caisse. Dernièrement, je reçois l'avis de ce que deux cents tonnes de poisson sont arrivées, à mon adresse, à la gare de Léopoldville. J'y vais. Tout le poisson était pourri. Je proteste. On me répond:

Poisson dans le fleuve
                            Congo "Tétra tigre goliath"
                            (Goliath Tigerfish)
Poisson dans le fleuve Congo "Tétra tigre goliath" (Goliath Tigerfish) [11]


-- Bah! C'est pour l'administration française. Et l'on me menace de me faire perdre ma place si je ne prends pas livraison de cette marchandise. Que faire? Je vais trouver un officier de mes amis, président de la commission de recettes à Brazzaville. Je lui glisse 25.000 francs dans la main. Le lendemain, lorsque la commission [p.177] passe, les noirs de l'entrepôt, habitués à ces sortes de choses, ouvrent quelques superbes paquets de poisson, qui étaient placés sur le haut de la pile des 20 tonnes que j'avais seulement fait entrer. Les officiers regardent: "Accepté", me dit le président. Le soir je fais passer au Congo français tout mon poisson pourri qui est entassé en hâte dans des wagons, amenés par mon ami sur le beach [plage]. Le train part en brousse où il est garé le temps nécessaire pour que son chargement ait le temps normal de se gâter. Après quoi certains officiers, chargés de la distribution des vivres aux travailleurs, leur donnèrent ce poisson. Mais cela coûte cher, de pareilles pratiques. J'ai dû donner deux autos à X..., 50.000 francs à Y..., 20.000 à Z..., sans compter les petits cadeaux aux noirs et à certains autres intermédiaires. Bref, lors de la vérification de ma caisse, il me manquait près de 140.000 francs. Mon patron a déposé une plainte contre moi. Et voilà!


"Chrétiens" français: le clima n'importe pas - les morts n'importent pas
L’administration française arrogante et "chrétienne" du Congo français n’a pas eu l’idée de
-- que dans un clima tropical, les aliments peuvent difficilement être stockés de manière durable
-- que les ouvriers du chemin de fer du Congo pourraient mieux entretenir leurs propres jardins et étangs afin d’avoir toujours des aliments frais.
Les "chrétiens" de la France pensaient simplement que le climat n’était pas important. Et c’est ainsi que des milliers de Noirs sont morts sur les chantiers de construction ferroviaire, à cause du régime catastrophique et à cause du refus des engins de construction normaux  d’Europe: La ligne de chemin de fer a été en grande partie construite à la main avec des scies de jardin et des houes de jardin. Au Vietnam comme colonie française, c’était exactement la même chose: la déforestation avec des outils de jardinage, exemple la plantation d’hévéas de Phu Rieng lien (anglais)...



[Congo français prison Brazzaville: appellation de la femme de Costa - officier très malade - second officier malade - troisième officier se cache - autre vol de Costa à Lisbonne?]

Quelques jours après, ma femme, munie des documents nécessaires, fait paraître dans "Don Quichotte" un dessin fort suggestif, accompagné d'une légende très explicite.

Aussitôt, l'officier le plus compromis tombe malade. Son état est tel qu'il exige son rapatriement immédiat. Le gouverneur général l'expédie à [la ville portuaire de] Pointe-Nore, où il prend le premier paquebot de passage.

Un second officier est muté, lui aussi, à Pointe-Noire. Il attend le développement de l'affaire. Le troisième se terre. [p.178]

Et Costa qui venait de passer 12 mois en prison préventive, bénéficie d'un non-lieu. On l'envoie se faire pendre ailleurs. Arrivé à Lisbonne, il commet un autre vol et disparaît sur un vapeur brésilien. La police portugaise est à ses trousses! Mes efforts n'avaient abouti qu'à sauver quatre bandits!

Ce n'était pas du tout ce que j'avais cherché.

[p.179]





2.5. L'affaire F...
Crime b) Le chef "chrétien" du train Océan-Brazzaville Monsieur F.: vol du ciment, louer les machines de construction et voler des tôles pour son profit - vol total


[Brazzaville: une affaire du M. F.: il est le chef "chrétien" du magasin central du chemin de fer Océan-Brazzaville - les choses "disparues": 100 tonnes de ciment, 1100 tôles ondulées - "plus de trois mille francs de profits personnels"]

Si la prison est une boîte de résonance, c'est aussi une boîte à Pandore, sans jeu de mots.

On y trouve de tout: même le rapport confidentiel de M. B... L..., directeur du contrôle et des finances de l'A.E.F.

Je veux parler de l'affaire F...

F... Était courtier en bonneterie, mais il était aussi gendre de colonel, ce qui constitue en A.E.F. une "condition nécessaire et suffisante" pour être quelqu'un. Et quittant ses bonnets, F... fut nommé chef du magasin central du chemin de fer.

Place délicate s'il en est, car elle exige de son titulaire la connaissance approfondie du matériel de chemin de fer, ainsi que des qualités de chef-comptable.

Entrepôt de
                            ciment   dessin:
                            comptable
Entrepôt de ciment [20] - dessin: comptable [21]


Evidemment, gendre de colonel, courtier en [p.193] bonneterie... bref, sollicité, le gouverneur général tourna avec élégance la difficulté. F.. fut nommé avec, de plein droit, sept ans d'ancienneté [7 ans membre dans l'entreprise]. Ce qui lui donna des émoluments [salaires] intéressants, mais surtout lui permit d'intervenir dans les travaux du technicien et du chef-comptable que l'on détacha [voler] spécialement sous ses ordres.

Au bout de six mois tout le chemin de fer était "sur les dents". Les tire-fonds arrivaient quand il fallait des "pal-planches", le sable remplaçait encore plus qu'à l'ordinaire le ciment des viaducs dont les pierres ne tenaient même plus assez pour attendre l'inauguration.

Et cent tonnes de ciment avaient disparu; onze cents [1100] tôles ondulées avaient pris la fuite, sur 54 wagons [de l'entreprise de chemin de fer] Décauville accompagnés de six trucks automobiles. Rien que du matériel neuf.

-- M. [monsieur] X... vint déclarer en outre qu'il avait un jour, après bien des recherches, retrouvé un chaland de 50 tonnes de ciment qui s'était malignement égaré chez F...,
-- M. Y... [vint déclarer] que F... lui avait demandé dix mille francs à seule fin de lui faire obtenir une adjudication.
-- M. X... [vint déclarer] que F... l'avait forcé (le pauvre homme) à majorer considérablement ses prix.

Et devant l'enquêteur, F... déchire ses balances, insulte son directeur et refuse de répondre.

On arrive quand même à voir ses comptes. Les magasins, remplis de matériel administratif, regorgent néanmoins d'outillage acheté chez les commerçants à des prix tels qu'on calcule qu'en un seul mois F... a réalisé plus de trois mille [p.194] francs de profits personnels sur des achats de pointes.

La comptabilité est surchargée, grattée, déchirée (rapport F.C. 113/C. du directeur du contrôle), des commissions d'achat n'ont jamais existé que sur le papier..., etc. F... ets perdu!

[Brazzaville: une affaire du M. F.: l'inspecteur général donne le dossier de F. au gouverneur général - fuite de F. pour la Corse - on trouve les choses: le ciment dont 50 tonnes furent définis comme "inutilisables" - on trouve les trucks automobiles qui étaient "loués" - les 1100 tôles son "ventés ailleurs" par une "tornade" et ne sont plus trouvés]

Par lettre No 469 du 9 septembre 1931 on propose le licenciement [doit s'en aller] de l'employé. Mais par lettre confidentielle No 1240, l'inspecteur général des travaux transmet au gouverneur général, le 14 septembre, le dossier du coupable.

Le 15 septembre F... tombe malade et le 16 il s'embarque en première classe, aux frais de l'Etat congolais, pour la Corse où il jouit d'une fortune aisément acquise.

Mais il fallait cependant arranger la comptabilité singulièrement bousculée par F...

Chargé de ce soin, le directeur des finances et du contrôle se met en campagne. Cent [100] tonnes de ciment avaient été perdues... il en retrouve cent cinquante [150] dont il a dû, ajoute-t-il dans son rapport, jeter une grande partie inutilisable.

Ce fut moins aisé [simple] pour les wagons [de l'entreprise de chemin de fer de] Decauville: cinquante [50] d'entre eux s'obstinèrent à se cacher. Les trucks automobiles furent retrouvés; F... les avait loués à une Société. Par erreur, évidemment il avait oublié de facturer le montant des redevances de la dite Société. Par contre, les tôles qui [soi-disant ] avaient dû, profitant d'une violente tornade, s'envoler pour couvrir des maisons inconnues ne revinrent jamais.

Bidonville à Soveto
                            avec un toit en tôle ondulée - et en Europe,
                            les élites "chrétiennes" gagnent
                            des millions chaque année à la bourse
                            criminelle que par la spéculation
Bidonville à Soveto avec un toit en tôle ondulée - et en Europe, les élites "chrétiennes" gagnent des millions chaque année à la bourse criminelle que par la spéculation [22]


C'est alors que M.B... L... se décida, non à prévenir officiellement le procureur général, mais [p.195] bien à avertir discrètement, "confidentiellement", le gouverneur général de cette situation.

Il est évident cependant que le chef du service judiciaire de l'A.E.F. a été mis au courant de ces faits, ne serait-ce que par les articles publiés dans une dizaine de journaux, dont trois congolais.

Mais, ministère public, il se garda bien d'intervenir.

Le soir où mon journal sortit portant en manchette l'affaire F..., M.B... L... fut affolé [avait peur].

Il se rua en trombe vers le bureau du directeur des chemins de fer.

Ahuri [étonné] et tenant à la main le rapport original il regardait le directeur du Congo Océan qui venait de retirer, devant lui, de son coffre-fort, la seule copie existante.

... Et cependant le rapport était publié. [p.196]



Les "chrétiens" et la tromperie traditionnelle avec du ciment tendu - les alcooliques "chrétiens" aiment voler et tricher
Les "chrétiens" sont les plus criminels de la planète. Ils sont le MODÈLE et empoisonnent le monde entier avec leurs tromperies et surtout avec leur ALCOOL. Ils transforment des populations entières en alcooliques au cerveau réduit et collectent des millions de profits, dont ils ne donnent RIEN. Le ciment de sable a été utilisé pour les autoroutes du sud de l’Italie "chrétienne" et du Portugal "chrétien", entre autres. Et dans les pays musulmans, le ciment de sable est utilisé, par exemple en Turquie. Là-bas, les colonnes en béton armé manquent également dans les maisons, de sorte que les maisons s’effondrent immédiatement à chaque tremblement de terre - y compris au Kurdistan "chrétien". Peut-être que quelqu’un avait des dettes de jeu dans le casino "chrétien" et a donc tendu le ciment avec du sable.

Délits: fraude, mise en danger de la vie, homicide involontaire 1000 fois ou meurtre de masse en cas de tremblement de terre. Mais cela n’a pas d’importance pour les patrons "chrétiens", car un patron alcoolique protège l’autre. Les "chrétiens" sont les pires, parce qu’ils pensent toujours que le Dieu imaginaire les "sauvera", avec le verre de vin à la main en affirmant que le vin soit le sang imaginaire d’un Jésus imaginaire. Le quotient intellectuel est à ZÉRO. Sauvez-vous des "chrétiens"!






2.9.2. Le chantier Congo-Océan et un inspecteur opéré à Brazzaville

[Le chemin de fer Congo-Océan à Brazzaville: inspecteur tombe par platelage - coccyx brisé - Congo belge doit aider au Congo français - après la guérison ne reste pas un seul médecin à Brazzaville - prison sans médecin]

Une fois de plus le service médical de la prison vient d'être supprimé. Motif: le gouverneur général rentre en France. [p.213]

On sait que les ouvrages du chemin de fer Congo-Océan ne sont pas des plus solides. Dernièrement, le gouverneur général qui était en inspection avait vu le platelage [couche supérieure] d'un viaduc en construction s'effondrer [rompre] sous ses pas.

Et le haut fonctionnaire était tombé de dix-huit mètres, heureusement arrêté dans sa chute par un chevron [poutre] qui dépassait de l'ouvrage.

La pièce de bois salvatrice avait pénétré dans le pantalon qui avait tenu bon. Mais le coccyx du gouverneur avait été brisé.

L’hôpital de Brazzaville 1900-1930 -
                            mais seulement pour les Blancs!  
L’hôpital de Brazzaville 1900-1930 - mais seulement pour les Blancs! [34]


Vite, un avion belge de la "Sabéna" avait été demandé à Léopoldville, car les moyens de locomotion [réseau de trafic] manquaient au Congo français. Et un crédit de deux cent mille francs avait été immédiatement affecté au service de l'hôpital de Brazzaville.

Tout le matériel opératoire faisant défaut en A.E.F. était venu de la colonie voisine [Congo belge].

Grâce à des soins dévoués [avec passion], le gouverneur général fut sauvé. Il rentrait en France.

Mal remis cependant; il appréhendait [avait peur] de se trouver sans aide efficace sur le chemin de fer qui venait de lui être si funeste [avec accident].

Un seul chirurgien convenable existait à Brazzaville. Il reçut l'ordre de partir en avant, muni de tout les instruments chirurgicaux de la capitale de l'A.E.F.

Et l'on enleva le médecin de la prison, qui fut "bombardé", pour la circonstance, chirurgien de l'hôpital général.

[Donc, pour l’opération de l’inspecteur blanc "chrétien", tout le personnel médical a été rassemblé]. Mais la prison resta sans médecin. [p.214]

[...]



2d. Le chemin de fer "Congo-Océan": scandales et massacres

2.10.2.2. Le chantier du chemin de fer Congo-Océan
30 tonnes de dynamite - grève - logement pour 30.000 francs

[Le chemin de fer Congo-Océan: un officier avec 30 tonnes de dynamite - ses travailleurs ne veulent pas travailler - le logement de l'officier coûte 30.000 francs]

Entre Pointe-Noire et Brazzaville, la voie du Congo-Océan en construction, avait englouti les trente tonnes de dynamite.

L'enquête engagée ne révéla rien.

Dynamite avec fusible temporel  
Dynamite avec fusible temporel [teil 2 - 05]

Après bien des démarches [repas avant le repas principal], l'officier marinier réussit à se faire rembourser ses débours [paiements] et regagna la France, jurant qu'on ne l'y reprendrait plus.

Il revint l'année suivante. Intraitable [sans compromis], il s'était obstinément refusé d'abandonner ses explosifs. Mais, par suite de circonstances spéciales - la mauvaise volonté des indigènes qui refussient d'aller travailler avec lui, et que l'on dut contraindre [forcer] [p.228] - ses travailleurs ne lui furent donnés qu'à la fin de la saison sèche, c'est-à-dire au moment où, les eaux montant, il n'en avait plus besoin.

S'il ne put guère travailler, l'administration ne laissa point cependant de lui réclamer, pour prix de son logement dans un ponton appartenant au gouvernement, la coquette somme de 30.000 francs.

Ce fut un beau tapage [scandale], car le capitaine n'était guère commode. Au gouverneur général, passant là par hasard, il dit tout à trac son sentiment. Il savait beaucoup de choses. On n'osa point le contraindre [pour payer cette somme d'argent].

La troisième année, il eut tout ce qu'il lui fallait. Il travailla sans relâche, ne perdit pas un instant, signa des traites aux entrepreneurs qu'il employait, avança - et ce, malgré ses serments passés - aux indigènes les traitements que leur devait l'Etat congolais et descendit à Brazzaville chercher l'argent qui lui était réservé par le crédit "D" du budget général. Jamais encore il n'avait prélevé [volé] la moindre somme sur ce chapitre.

-- Mais... le crédit est épuisé, lui fit froidement remarquer le fonctionnaire préposé aux paiement.

Après des jours de recherches aidées par les vociférations de l'ayant-droit, on retrouva, enfin, l'argent qui s'était égaré dans une autre caisse. Le concessionnaire avait eu chaud. [p.229]

["Chrétiens" volent des "chrétiens" - c'est bien normal à l’étranger sur des autres continents].

***

2.10.3. Le chemin de fer "Congo-Océan"

2.10.3.1. La construction du chemin de fer de Pointe-Noire à Brazzaville - les chiffres - déportations - ingénieurs

[Brazzaville avec chemin de fer: le plan pour une gare comme à Paris - les noirs meurent sur les chantiers - "exterminant la population indigène"]

Gare
                          de Brazzaville 1930ca.  
Gare de Brazzaville 1930ca. [teil 2- 06]

La gare de Brazzaville est coquette, mais n'est que provisoire, affirme un employé. On a prévu pour la capitale de l'A.E.F., quelque chose de grandiose.

-- Songez donc, les plans que le gouverneur général a fait établir, et que vous pouvez voir dans son bureau, montrent une gare devant dépasser celle de Saint-Lazare à Paris.

La façade! J'aurais dû, dans ce reportage, intituler ainsi l'un de mes chapitres. La beauté de la gare de Brazzaville! Oui. Mais quand le [train de] Congo-Océan sera terminé, tout ce qui vit de lui s'arrêtera. La dernière animation commerciale, entièrement factice d'ailleurs, tombera.

Déserts seront les longs villages en bois qui avancent en même temps que les travaux. Déserts seront les cafés, les hôtels qui n'existent [p.230] qu'en fonction d'employés y dépensant leur solde.

Les transporteurs qui véhiculent le poisson, le manioc, les bananes destinés aux travailleurs de la voie et les colons qui vivotent chichement grâce aux revenus des maigres factoreries résistant encore, seront ruinés. Ils reprendront, comme indigents, le chemin du pays.

Le jour où la ligne sera enfin achevée, ce jour-là sonnera le glas de la colonie: Le chemin de fer vivant sur lui-même, pour lui-même et par lui-même, aura détruit, en exterminant la population indigène, toute la substantifique moelle du Congo.


[Brazzaville avec chemin de fer: les matériaux - transporter "deux millions de tonnes annuelles" - coûts "2 milliards de francs" - 13 années]

Sans doute vous dira-t-on que les statistiques officielles annoncent un tonnage satisfaisant pour l'année 1933. Peut-être ajoutera-t-on que cela prouve d'une façon péremptoire que la colonie n'est guère touchée par la crise. Mais auscultez d'un peu près ces fameuses statistique. Vous y verrez un afflux extraordinaire de matériel de chemin de fer: locomotives, traverses métalliques, rails, tirefonds, ciment, pierres, etc..., ce qui a fait dire que, faute de fret, il se transporte lui-même.

C'est un leurre, un dangereux leurre que cette inscription du tonnage de matériel dans les statistiques ferroviaires. Car, si le Congo-Océan encaisse des recettes assez importantes, c'est la France qui dépense la contre-partie, et même plus, car il faut des fonctionnaires supplémentaires pour s'occuper du transit du matériel.

Ce qui fait que, bien avant son achèvement, le [p.231] trafic de ce chemin de fer, prévu pour transporter deux millions de tonnes annuelles, ne dépasse pas en réalité, quelque deux ou trois cents tonnes.

Le déficit s'augmente chaque jour. Il n'est pas prêt de se combler: tout le cargo du fleuve, qu'il soit français ou belge, empruntant le chemin de fer belge, d'un tiers plus court, de deux tiers moins cher, et aboutissant au merveilleux port de Matadi [ville portuaire du Congo belge] où les paquebots [bateaux à vapeur] qui accostent à quai, peuvent, grâce à des moyens perfectionnés, charger et décharger des milliers de tonnes par jour.

Carte
                                montrant les deux lignes ferroviaires
                                Matadi-Kinshasa et
                                Pointe-Noire-Brazzaville 
Carte montrant les deux lignes ferroviaires Matadi-Kinshasa et Pointe-Noire-Brazzaville [karte 03]

Quand le Congo-Océan aura achevé le transport de son propre matériel, quand le commerce et l'agriculture embryonnaires, qui ne vivent que par lui, n'existeront plus, où prendra-t-on l'argent, quelque quatre-vingt à cent millions [80.000.000 à 100.000.000] de francs, qu'il faudra verser annuellement aux porteurs des différents emprunts congolais?

Ce n'est pas le fret [la charge] provenant d'un pays exsangue [sans sang] qui le procurera!

Et ce chemin de fer de 515 kilomètres, qui aura coûté, sans le port de Pointe-Noire, deux milliards et demi, qui aura demandé treize années d'un travail continu pour être achevé, ce chemin de fer voit déjà luire l'aurore d'une concurrence.


Supplément sur la construction du chemin de fer Congo-Océan:
les raisons pour une durée de 13 années avec massacre éternel

Les chefs "chrétiens" criminels de la compagnie de construction de chemin de fer de la France (Société des Batignolles de Paris) provoquaient ce long travail:
-- on renonçait à la machinerie moderne qui n'était pas importé de la France
-- on laissait faire les travaux tous à la main des noirs avec des instrument petites de la jardinerie et quelques chaînes
-- on donnait aux noirs seulement une mauvaise nourriture et
-- on déportait des noirs du désert au forêt sauvage avec une humidité énorme pas adaptable
-- et l'on laissait les noirs sans médecine et sans médecin souffrir les maladies du forêt sauvage
-- et comme ça on avait un massacre éternel sur les chantiers du chemin de fer entre Pointe-Noire et Brazzaville dans les montagnes avec une réduction de la population noire et une fuite de milliers des nègres au Congo belge pour sauver la vie
-- et aux chef "chrétiens" criminels de la France ils ont seulement rié et se disaient que les noirs seraient un "moteur de banane" et quand un s'en va alors vient un autre
-- voir le livre de Gert Paczensky "Viennent les blancs" ("Die Weissen kommen") lien (allemand)

On peut bien supposer que les chefs de la compagnie de construction de chemin de fer "Société des Batignolles" de Paris ont bien encaissé des millions de francs de l'état français pour payer les ouvriers noirs mais n'ont pas payé rien, mais ils ont volé l'argent pour remplir ses propres poches - vol sans cesse.

Les "chrétiens" sont la MERDE.

Et les "chrétiens" distribuent l'alcohol sans cesse dans tout le monde provocant une mentalité satanique sadique blanc-noire, voir le livre de Gert Paczensky lien (allemand)
. Ils sont bien organisé dans le Comité des 300 à Londres (lien, anglais). Alors:

Les "chrétiens" sont SANS humanité et ils SONT la MERDE.

Ligne de
                                        chemin de fer de Pointe-Noire à
                                        Brazzaville, chantier 01   Ligne de
                                        chemin de fer de Pointe-Noire à
                                        Brazzaville, chantier 02   Ligne de
                                        chemin de fer de Pointe-Noire à
                                        Brazzaville, chantier 03   Entrée de tunnel dans les
                                        montagnes du Mayombe
Ligne de chemin de fer de Pointe-Noire à Brazzaville, chantier dans les montagnes du Mayombe [partie 2 - 7,8,9] - Entrée de tunnel dans les montagnes du Mayombe [partie 2 - 10]


Chantier de construction de
                                      chemin de fer dans les montagnes
                                      du Mayombe: Environ 200
                                      travailleurs forcés africains
                                      préparent un transport de bois   Chantier
                                          de construction de chemin de
                                          fer dans les montagnes du
                                          Mayombe: Environ 200
                                          travailleurs forcés africains
                                          soulèvent le tronc d'arbre
Chantier de construction de chemin de fer dans les montagnes du Mayombe: Environ 200 travailleurs forcés africains préparent un transport de bois [partie 2 - 11] et soulèvent le tronc d'arbre [partie 2 - 12]



[Autre projet de chemin de fer Cameroun-Tchad: Yaoundé-Fort Achambault]

En effet, il est de plus en plus question de la construction d'une ligne allant de Yaoundé (Cameroun) à Fort-Archambault (aujourd'hui: Sarh - Tchad [web03]) en passant par Baïbokoum.

Ce chemin de fer serait de mille six cents kilomètres, plus de trois fois le Congo-Océan. De combien de milliards aurait-on encore besoin?

D'ailleurs, si l'on peut admettre que le bas de [p.232] laine français soit réellement inépuisable, il n'en est pas de même du "cheptel humain" ["noirs comme bétail"] nécessaire à la construction de cette ligne.


[Brazzaville avec chemin de fer: la déportation des noirs "Saras" du Tchad au Congo aux chantiers - "dizaines de milliers" - massacre - réduction de la population du Tchad: "il reste fort peu de ces indigènes"]

Les documents officiels de la colonie indiquent que, depuis des années, on a été contraint de puiser [déporter], pour la construction du Congo-Océan, dans le vaste réservoir d'hommes qui jadis [avant] existait au Tchad.

Par dizaines de milliers, les "Saras" sont allés, à plus de deux mille kilomètres de chez eux [transports dans des petits bateaux], peupler les camps ferroviaires du Bas-Congo [avec des outils de la jardinerie, avec mauvaise nourriture, beaucoup des maladies tropicales, sans médecine, sans médecin - massacre].

Village
                          Sara au Tchad   Carte du
                          Tchad avec la tribu Sara sur les fleuves Chari
                          et Logone   Tchad, homme
                          de Sara
Village Sara au Tchad [partie 2 - 13] - Carte du Tchad avec la tribu Sara sur les fleuves Chari et Logone [carte 09] - Tchad, homme de Sara [partie 2 - 14]

A l'heure actuelle, il reste fort peu de ces indigènes. Va-t-on, pour du coton hypothétique, du coton que l'on ne récoltera même plus lorsque le pays sera transformé en désert, construire cette nouvelle voie?

Et que transportera alors le Congo-Océan?

***

[Brazzaville avec chemin de fer: des chantiers avec des ingénieurs]

Le train roule avec circonspection. A tours de roues menus, scandant à peine la marche, les wagons avancent. On se trouve sur un tronçon de voie glissant sans arrêt dans la vallée.

Le niveau est déjà inférieur de sept centimètres à ce qu'il devrait être.

-- Poche d'eau, disent les ingénieurs. Peut-être, mais cela finit par n'être point rassurant pour le voyageur, que de se demander, quand il est sur un viaduc:

"Est-ce que ça croule?" ou sur un remblai: "Glisse-t-on?" ou bien dans un tunnel: "En sortirons-nous?" [p.233]

C'est que tout le monde a encore présent à l'esprit l'accident du gouverneur général; l'écroulement récent du "Bamba" [tunnel ferroviaire à travers la montagne Bamba], ou même l'aventure arrivée au commandant de l'aviso, Bougainville [?].

Celui-là est resté vingt heures en pleine brousse [forêt sauvage] après que des centaines de mètres cubes de terre se fussent détachés d'un remblai pour barrer la voie. Gageons que de longtemps il ne retournera pas à Brazzaville, au moins par le Congo-Océan!...


2.10.3.2. Le petit chemin de fer cargo de Brazzaville à Mindouli: cuivre

(Le chemin de fer "Congo-Océan" (la ligne principale par les montagnes de la région du "Mayombe") fut construit de 1921 à 1934 [web02]. Avant de construire la grande ligne, on avait une petite ligne de Brazzaville pour la minérie du cuivre à Mindouli, allez voir le chapitre):

Carte
                        Brazzaville-Mindouli
Carte Brazzaville-Mindouli [10]

[Brazzaville avec chemin de fer: la station de Mindouli - production de cuivre - ligne de cuivre - de l'eau pour la machine - 12 km/h - les locomotives - les mécaniciens - des oiseaux - trains de marchandises]

Mindouli 2023 environ, après la guerre
                          civile de 2016 beaucoup ont fui, Mindouli est
                          négligée, le chemin de fer n’y circule plus   Un viaduc ferroviaire a également été
                          célébré à Mindouli, même sur un timbre-poste   Carte de la région
                          de Mindouli avec gisements de cuivre
Mindouli 2023 environ, après la guerre civile de 2016 beaucoup ont fui, Mindouli est négligée, le chemin de fer n’y circule plus [15]
Un viaduc ferroviaire a également été célébré à Mindouli, même sur un timbre-poste [16]
Carte de la région de Mindouli avec gisements de cuivre [carte 11]
Ligne de chemin de fer
                          Pointe-Noire-Brazzaville avec toutes les
                          gares
Ligne de chemin de fer Pointe-Noire-Brazzaville avec toutes les gares [carte 12]

A Mindouli, l'extraction du cuivre est arrêtée. C'est infiniment regrettable. Cette région compte parmi les plus riches du monde en calchosine [ornements de cuivre].


La production de cuivre dans la région de Mindouli a une longue tradition depuis le 13ème siècle

Production et commerce du cuivre dans le bassin du Niari (République du Congo) du 13e au 19e siècle après JC : Caractérisation des isotopes chimiques et du plomb

https://www.researchgate.net/figure/Carte-de-localisation-des-sites-de-production-de-cuivre-dans-la-zone-de-Mindouli-N_fig3_310443663
https://www.researchgate.net/publication/323584174_Copper_Production_and_Trade_in_the_Niari_Basin_Republic_of_Congo_during_the_13th_to_19th_Centuries_CE_Chemical _and_Lead_Isotope_Characterization

Traduction avec Translator.eu:


  • Frederik Rademakers
  • Nicolas Nikis

  • Traduction avec Deepl:

    En Afrique centrale, le minerai de cuivre n’est présent qu’à quelques endroits et le cuivre semble avoir été une denrée rare dans le passé, contrairement au fer, qui est attesté plus largement et plus tôt dans les archives archéologiques subsahariennes. Cet article présente la première caractérisation détaillée d’une ancienne région de travail du cuivre en Afrique centrale. Situé le long de la frontière sud de la République du Congo, le bassin de Niari a révélé plusieurs sites de production de cuivre allant du 13e au 19e siècle de notre ère. Les preuves, en particulier dans les régions de Mindouli, Mfouati et Boko-Songho, comprennent divers vestiges de production ainsi que différents types de lingots et d’artefacts de cuivre. Dans le contexte d’une étude plus large sur la technologie du cuivre, les caractéristiques chimiques et isotopiques du plomb des gisements de minerai de cette région sont présentées. Les résultats des analyses chimiques et isotopiques du plomb des objets en cuivre et des restes de production des sites archéologiques sont ensuite interprétés à la lumière de ces données géologiques, en mettant l’accent sur les caractéristiques de provenance du cuivre. En combinant ces résultats avec des preuves archéologiques et historiques de l’activité métallurgique régionale, de nouvelles informations significatives sont données sur la production de cuivre dans le bassin de Niari, soulignant le potentiel de cette recherche pour les travaux à venir sur l’utilisation et le commerce du cuivre dans un contexte plus large d’Afrique centrale.



    [Émeraudes de Mindouli]:

    -- Beaux cailloux, ma foi. Je fais sauter dans ma main deux morceaux de minerai aux reflets d'émeraude qu'un jour déjà lointain le directeur de cette exploitation m'avait remis.

    Mindouli
                        émeraude 01   Mindouli
                        émeraude 02
    Mindouli émeraude 01 [teil 2 - 18] - Mindouli émeraude 02 [teil 2 - 19]

    Ce simple geste me ramène de six ans en arrière.

    Je me rappelle l'ancienne voie étroite qui jadis [avant] unissait Mindouli à Brazzaville. Elle grimpait au dos des collines, descendait dans les ravins [vallées], enjambait les rivières sur des ponts de bois pourris.

    Pas de signalisation. Ligne unique, toute tordue, où ne circulait jamais qu'un train dans chaque sens, soigneusement garé dans de minuscules stations.

    Elle ne servait d'ailleurs qu'au transport du minerai. Jamais de voyageurs; ou alors, à leurs risques et périls [p.234].

    C'était le bon temps! On mettait deux jours pour faire cent soixante kilomètres, quand on n'en mettait pas trois...

    A toutes les rivières, - et Dieu sait s'il y en a, - le train s'arrêtait pour faire de l'eau. A grands coups de pied dans le derrière (démonstration de gaîté [joie] plutôt que sévices réels) le mécanicien engageait les passagers noirs à remplir le réservoir de la machine.

    Cuvettes et chapeaux étaient libéralement mis à contribution.

    Tout le monde riait, à commencer par les porteurs d'eau, ravis d'une intermède qui leur permettaient de gambader et de palabrer sans fin... Hélas, on ne reverra plus ce temps-là.

    Je me  rappelle un jour où l'on traversait une grande plaine. Le train filait gaillardement ses douze kilomètres à l'heure: il était vide. De tous côtés une pluie d'escarbilles s'abattait. Soudain, entre mes jambes, ma chienne, un magnifique berger allemand, se mit à geindre [gémir].

    -- Ça y est, pensai-je, elle va mettre bas. Et, de fait, voilà un petit chien qui apparaît.

    J'adorais mon chein, une brave bête. Je me précipitai sur le côté du wagon, je hurlai, je fis des signes. Le train s'arrêta.

    -- Mécanicien! Il me faut de la paille, et vite. Tout le monde a compris. Trois ou quatre noirs, riant comme des fous, filent dans les herbes.

    Cinq minutes après, une litière odorante encombre mon wagon. Mais il me faut faire attention [p.235] aux flammèches qui voltigent sans cesse. Je risque de griller vif!

    Le soir, le train était à l'étape avec sept voyageurs qui n'avaient pas payé leur place.

    Qui n'a pas connu la [locomotive] "Simone" ou la "Mariette" n'a rie vu en AE.F. C'étaient deux vieilles machines-poupées appartenant à la Compagnie minière.

    En ce temps-là, l'atelier de la Société était dirigé par un excellent ingénieur, M. B... Un phénomène! Tour à tour directeur, ingénieur, ouvrier plongé dans le ventre des "locos", on ne le rencontrait que couvert d'huile et de cambouis.

    Voyager avec lui était un rève. Mécanicien volontaire de la "Simone" qu'il choisissait toujours pour effectuer ses déplacements, il faisait tant que l'on ne restait qu'un jour en route, de cinq heures à quelque vingt-deux heures.

    Il tirait le maximum de cette machine toute déglinguée. De temps à autre, quand tout allait bien, nous nous accordions une demi-heure de repos. Parfois un vol de pintades passait. Pan! Pan! Le train s'arrêtait. Une volée de noirs s'égaillaient vers les oiseaux abattus.

    Pauvre "Simone"; pauvre "Mariette". Abattues, elles aussi dans quelque fond de ravin, elles présentent au broussard attardé leurs ferrailles disjointes, tordues, rouillées.

    Mais les trains ne roulaient qu'une fois par semaine. Alors, dans l'intervalle, les draisines [wagons simples] entraient en jeu.

    Oh! ce n'étaient point les draisines actuelles [p.236], luxueuses, faites pour millionnaires ou pour hauts fonctionnaires. Non! Quelques planches posées sur quatre roues, un banc, deux trous pour laisser passer les bâtons servant de frein. Voilà le véhicule. Comme moteur, trois nègres poussant aux montées, se laissant emporter à quarante à l'heure dans les brusques descentes.

    Des trains de marchandises venaient parfois en sens inverse. On pouvait se trouver nez à nez avec eux. Je disais à ma femme que passionnait ce genre de locomotion [trafic public]:

    -- Si tu vois un train, saute à droite, moi je sauterai à gauche! ... Et l'on riait à perdre haleine.

    Un jour cependant, au sommet d'une descente à peine amorcée, je m'aperçus que j'avais oublié mon frein. En hurlant, les nègres se sont jetés à terre. Ils ont été traînés mais n'ont pas lâché prise. Avec une "machette" ils ont coupé dans la forêt un "kéké". Vive le frein... et nous sommes repartis.

    Aujourd'hui, les wagons sont luxueux. Peut-être ne va-t-on pas beaucoup plus vite que jadis. Mais on se sent moins à l'étroit. Et si l'on risque toujours de rencontrer la mort sur un viaduc disjoint, c'est en complet blanc impeccable qu'on la recevra.

    ***

    [p.237]

    [...]

    2.10.3.4. Bref avant l'inauguration du chemin de fer Océan-Congo 1934

    [La localité de] M'Vouti, l'ancien bagne nègre transformé en chantier normal par l'arrivée récente des machines perforatrices, M'Vouti s'affaire.

    M'Vouti
                            gare en 1932   Carte de la ligne
                            de chemin de fer Pointe-Noire-Brazzaville
                            avec toutes les gares avec M’Vouti
    M'Vouti gare en 1932 [20] - Carte de la ligne de chemin de fer Pointe-Noire-Brazzaville avec toutes les gares avec M’Vouti [karte 12]

    Dans un sursaut d'énergie, provoqué par les nombreuses missions d'inspection qui se succèdent sans arrêt, le gouvernement général a décidé que la ligne Brazzaville-Océan serait ouverte en avril 1934. Aussi, du matin au soir, les équipes surmenées travaillent d'arrache-pied.

    -- Ces bougres-là sont bien capables de tenir parole, grommelle un colon que je rencontre du côté de Loudima. On poussera la construction du C.O. par tous les moyens, dût-on, pour cela, édifier les gros ouvrages à la va-vite... On les refera après l'inauguration. Tout sera dit. La France est là pour payer.

    -- A ce propos, continue mon interlocuteur, vous feriez bien de faire attention, quand vous serez à la "Missafo". Un pilier du viaduc flotte ou du moins flottait. Dernièrement on a mis un témoin...

    -- Un témoin?

    -- Oui. On fait une marque sur une pile du pont, par rapport à un point fixe. De cette façon, on se rend compte de la solidité de l'ouvrage. Il [p.204] paraît que le témoin n'a pas bougé. Les fondations auraient-elles fini par trouver une assise solide? Bah! Ça se tassera.

    -- Espérons-le!

    M'Vouti
                              gare en 2012   Ligne de
                              chemin de fer Pointe-Noïère-Brazzaville,
                              viaduc dans les montagnes du Mayombe : les
                              anciens viaducs n’ont jamais été sûrs
    M'Vouti gare en 2012 [teil 2 - 21] - Ligne de chemin de fer Pointe-Noïère-Brazzaville, viaduc dans les montagnes du Mayombe: les anciens viaducs n’ont jamais été sûrs [teil 2 - 22]


    ***


    2.10.3.5. Chemin de fer Océan-Congo 1934: discussion de la route - le massacre dans le Mayombe - "milliers de morts" - "labeur d'esclave" - pêche sec pourri="pongo" pourriture - fuite!

    L’Holocauste lors de la construction du chemin de fer 1921 à 1934 dans la région de Mayombe dans la colonie française l’AEF: les faits :
    -- des sommes d’argent fantastiques qui sont parties en fumée [p.242]
    -- des milliers de morts [p.242] (16.000 à 20.000) (lien)
    - des difficultés opérationnelles et enfin le tunnel, le fameux tunnel de Bamba. [p.242]
    -- le manque de nourriture, de médicaments [p.242]
    -- pour un pot-de-vin de 4 millions de francs, la compagnie de chemin de fer perverse-« chrétienne » Batignolles de Paris fait soudain venir de grosses machines de construction avec lesquelles la ligne de chemin de fer dans les montagnes du Mayombe peut être achevée rapidement, mais jusqu’en 1932 il n’y avait pas de machines de construction pour les Afros, mais ils ont dû construire la ligne de chemin de fer avec des outils de jardinage (houes et pieds-de-biche), sous les fouets et la faim ! Les « chrétiens » doivent être torturés ! [p.242]
    - des bouffées de brouillard [p.242] qui ont fait perdre leur orientation à des centaines d’ouvriers d’un seul coup [p.243]
    -- le manque de nourriture, de médicaments, les brouillards [p.242] qui emportent d'un seul coup des centaines de travailleurs, de ces "Saras" du Tchad habitués à l'air sec et chaud du climat désertique [p.243]


    Mayombe (franco-congolais) : Jungle
                        montagneuse avec la ligne de chemin de fer
    Mayombe (franco-congolais) : Jungle montagneuse avec la ligne de chemin de fer [23]

    Le texte:

    Voici venir le tunnel du "Bamba", morceau de résistance de l'oeuvre.

    Au fond d'un cirque rocheux, dominé par les grands arbres qui inclinent vers lui leur tête échevelée, la noire ouverture bée.

    Le mont Bamba!


    Mont Bamba (Mayombe)
    (ENGL orig.: Mont Bamba (Mayombe)
    https://www.britannica.com/place/Mount-Bamba

    Übersetzung mit Translator.eu:
    Mont Bamba (2625 pieds [800 mètres]) se trouve dans les montagnes du massif de Mayombé, dans la partie sud-ouest de la République [française] du Congo.

    ENGL orig.:
    Mount Bamba, mountain (2,625 feet [800 metres]) in the Mayombé Massif, in the southwestern part of the [French] Republic of the Congo.

    La carte Mapcarta indique 622 mètres.
    https://mapcarta.com/fr/16867900

    Une autre page indique 810 mètres: "Le Mont Bamba est l'une des basses montagnes du Mayombe situé au sud-ouest de la République du Congo. Il culmine à 810 mètres d'altitude."
    https://fr.vikidia.org/wiki/Mont_Bamba

    Carte avec
                                  Pointe-Noire avec le Mont Tiétié et le
                                  Mont Bamba dans les montagnes du
                                  Mayombe
    Carte avec Pointe-Noire avec le Mont Tiétié et le Mont Bamba dans les montagnes du Mayombe [karte 13]


    Le Mont Tiétié est une montagne de la région du Kouilou en République du Congo (Afrique), haute de 310 mètres.
    https://de.getamap.net/karten/republic_of_the_congo/kouilou/_tietie_mont/


    La carte Mapcarta indique 316 mètres.
    https://mapcarta.com/fr/16855856



    Il me souvient de la mission des Batignolles, étudiant pas à pas, en 1911 ce parcours, et qui l'avait si nettement interdit:

    -- Jamais la ligne ne devra passer par le "Bamba", mais bien au nord. La région du Mayombe [forêt sauvage avec des montagnes!] est infertile, difficultueuse à l'excès, la variante du mont Tétié est toute indiquée. Là les trains rouleront en pente douce vers la mer.

    "Et ce sera à Banda-Pointe, non à Pointe-Noire qui serait une station non choisie par rapport à des considérations nautiques, quon devra construire un port", avait achevé le lieutenant de vaisseau Lafargue, chargé de mission par le ministre des Colonies.

    Malgré l'opinion des ingénieurs de la Société des Batignolles, malgré le rapport précis du capitaine Lafargue, le Mayombe et Pointe-Noire ont été choisis.

    Pourquoi?

    -- Bah! On dit qu'une Société ayant de puissants [p.241] appuis avait obtenu en concession gratuite tous les terrains du futur port [de Pointe Noire] et qu'elle les aurait vendus depuis à raison de cent cinquante francs le mètre carré.

    Résultat! Des sommes fantastiques envolées en fumée, des milliers de morts, des difficultés d'exploitation et enfin le tunnel, le fameux tunnel du Bamba.


    Ligne de chemin de fer avec tunnel de Bamba: "Chrétiens" français absolument PERVERS et MEURTRE DE MASSE avec PLEINE INTENTION
    J’en arrive à la conclusion: Apparemment, la ligne de chemin de fer à travers le tunnel de Bamba dans les montagnes du Mayombe était un exercice pervers pour les ingénieurs français SANS aucune raison et avec l’acceptation d’un meurtre de masse de 1000 morts avec pleine intention. Il s’agissait d’un exercice pour la construction future d’autoroutes dans les Alpes. OÙ est le juge contre la France ?

    Sur la ligne de chemin de fer de Pointe-Noire à Brazzaville par le tunel de Bamba on a l'indication de 16.000 à 20.000 meurtriers: Livre "Congo-Océan. De Brazzaville à Pointe-Noire 1873-1934":
    http://voyage-congo.over-blog.com/article-lecture-congo-ocean-brazzaville-pointe-noire-97097470.html

    Sur la ligne de
                              chemin de fer de Pointe-Noire à
                              Brazzaville par le tunel de Bamba on a
                              l'indication de 16.000 à 20.000
                              meurtriers: Livre "Congo-Océan. De
                              Brazzaville à Pointe-Noire
                              1873-1934"
    Sur la ligne de chemin de fer de Pointe-Noire à Brazzaville par le tunel de Bamba on a l'indication de 16.000 à 20.000 meurtriers: Livre "Congo-Océan. De Brazzaville à Pointe-Noire 1873-1934" [24]

    "Un livre publié dans le cadre du Cinquantenaire des Indépendances Africaines a retenu mon attention: "Congo-Océan, de Brazzaville à Pointe-Noire, 1873-1934". C'est un beau livre, abondamment illustré, dont les auteurs sont un médecin et une pharmacienne, ayant travaillés dans l'humanitaire au Congo. L'ouvrage se veut un hommage aux travailleurs du Chemin de Fer Congo-Océan, notamment à ceux qui ne sont pas revenus vivants de ce difficile chantier. Histoire douloureuse, plusieurs fois évoquée sur mon blog.

    La préface est sous certaines aspects un peu douteuse, le Pr Gentilini croit bon d'effectuer un parallèle avec le STO (Service du Travail Obligatoire) et la déportation au cours de la Deuxième Guerre Mondiale. Était-ce bien nécessaire d'effectuer une telle comparaison avec une autre période, d'autres lieux et un autre contexte? La description du Travail Forcé alors en vigueur dans toutes les Colonies, et ce jusqu'en 1946, se suffit à elle-même. Le récit du recrutement plus ou moins contraint d'ouvriers, bien au-de-là des frontières du Congo, et ses conséquences désastreuses sur les populations indigènes, est assez démonstratif.

    L'avant-propos de Jacques Toubon évoque le nécessaire éclairage sur l'histoire coloniale de la France sans vision manichèenne, "une histoire vraie avec ses heures glorieuses et ses heures honteuses". Cinquante ans après la décolonisation, il est temps de faire la part des choses et de lever les tabous!

    L'ouvrage est bien construit. La première partie du livre restitue le contexte historique de la Colonisation, la découverte du Congo, l'épopée des grands explorateurs de la fin du XIXème siècle. La deuxième partie détaille les différents projets de tracés du chemin de fer et les difficultés de mise en oeuvre dans une A.E.F. très peu dévelopée. La troisième partie fait la part belle au chantier du CFCO, notamment aux difficiles travaux dans le Mayombe, le percement du tunnel du Mont Bamba. La quatrième partie fait une synthèse, dresse le terrible bilan de 16 à 20.000 morts, mis en balance de l'apport évident d'une telle infrastructure pour le pays. La complexité de l'Histoire et aussi des rapports humains dans le contexte colonial est enfin abordée.

    L'abondance des "illustrations de l'époque" est mise en exergue en quatrième de couverture et il est souligné par ailleurs que les auteurs du livre ne sont pas des historiens. Malheureusement, c'est là où ça coince... Je me vois contraint de souligner des inexactitudes erreurs, volontaires ou no. La volonté d'illustrer à tout prix les faits évoqués a t-elle conduit à abuser des documents? Les auteurs ont-ils été "trompés" par leurs documentalistes? En effet, certaines photographies ne sont pas en rapport avec la légende de l'ouvrage et sont parfois postérieures à l'époque évoquée."


    Construction de la voie ferrée entre Pointe-Noire et Brazzaville: on indique 17.000 morts
    La ligne Congo-Océan : une traverse, un mort
    https://web.archive.org/web/20190215223243/https://www.geo.fr/voyage/l-afrique-au-temps-des-colonies-la-ligne-congo-ocean-une-traverse-un-mort-161171


    Entre 1921 et 1934, la construction de la ligne Congo-Océan, reliant Brazzaville à Pointe-Noire, tua 17 000 ouvriers. Une entreprise aussi titanesque que cauchemardesque.

    Désormais, une immense plainte m’habite ; je sais des choses dont je ne puis pas prendre mon parti. Quel démon m’a poussé en Afrique ? Qu’allais-je donc chercher dans ce pays ? J’étais tranquille. A présent, je sais : je dois parler.» Ces lignes sont tirées de Voyage au Congo (éd. Gallimard, 1927), un journal que tint André Gide, lors d’un périple en Afrique équatoriale. Au milieu des années 1920, au sommet de la gloire parisienne, le romancier désirait s’offrir un bol d’air. Trente-six ans plus tôt, il a déjà rêvé de faire ce voyage avec son précepteur, Elie Allégret, un pasteur missionnaire au Congo. C’est avec le fils de ce dernier, Marc, âgé de 26 ans, qu’il le réalise. Il vend une partie de sa bibliothèque et sa maison de la villa Montmorency pour partir, à 57 ans, à l’aventure. Grâce à ses entrées au Quai d’Orsay, c’est en tant que «chargé de mission» du gouvernement qu’il embarque, le 18 juillet 1925, pour une odyssée qui va durer onze mois. Convaincu du bien-fondé de l’œuvre coloniale, l’écrivain s’imagine vivifier sa créativité au contact de paysages exotiques. Mais le réel rattrape rapidement ses fantasmes. Après avoir longuement sillonné le Maghreb avec des yeux d’orientaliste, il plonge au Congo son regard au cœur des ténèbres.

    Ce chemin de fer devait sauver la «Cendrillon de l’empire»

    Il découvre d’abord Pointe-Noire, «ville à l’état larvaire, qui semble encore dans le sous-sol.» Le port est en chantier depuis trois ans, créé de toutes pièces pour être le terminus du futur Brazzaville-Océan. Après des décennies d’atermoiements et de projets avortés, la métropole a lancé le chantier d’un chemin de fer qui doit rompre la dépendance vis-à-vis du Congo belge voisin. Barrée par les chutes du Congo, la colonie française a dû en effet, jusqu’à présent, utiliser la seule ligne équatoriale, qui relie depuis 1900, sur l’autre rive du fleuve, Léopoldville et Matadi. Avec ce projet, l’AEF, que sa pauvreté a fait surnommer la «Cendrillon de l’empire», va enfin gagner un débouché maritime direct pour drainer vers la France les richesses d’un territoire de 2,5 millions de kilomètres carrés : coton du Tchad et de l’Oubangui-Chari, bois du Gabon, oléagineux, cuivre, zinc et plomb du Congo, latex, ivoire...

    Mais, Gide le sait, le chantier du Brazzaville-Océan a mauvaise réputation. «Je n’en puis connaître que ce que l’on m’en raconte, et tous les récits que j’entends se contredisent ; ce qui m’amène à me méfier de tous et de chacun. On parle beaucoup de désordre, d’imprévoyance et d’incurie... Je ne veux tenir pour certain que ce que j’aurais pu voir moi-même, ou pu suffisamment contrôler.» D’ores et déjà, il relève la «situation abominable» créée par le «régime obligatoire du portage». C’est-à- dire la contrainte pour les Africains, là où le réseau routier est inexistant, de servir de mules aux Blancs. Le travail forcé est apparu en Afrique dès la conquête : porteurs pour les troupes, les colons et les administrateurs, cueilleurs de caoutchouc pour les concessions, main-d’œuvre pour la construction de routes... Les Français y voient une forme transitoire et éducative adaptée aux indigènes. Et un sacrifice acceptable au regard du futur bien-être commun.

    Gide découvre également les abus de la Compagnie forestière Sangha-Oubangui, une concession qui exploite le latex en brutalisant et en escroquant ses «employés». Les autorités de la métropole ignorent ou ferment les yeux. En 1899, l’Afrique équatoriale française a été découpée en quarante énormes concessions territoriales – 700 000 kilomètres carrés pour l’ensemble. Fondé sur le monopole et la contrainte, ce système a engendré le pillage. Les entreprises de colonisation réalisent des bénéfices colossaux sur l’ivoire, le latex, le cuivre... mais, en retour, elles ne font aucun investissement sur place, ne créent aucune infrastructure, comme le démontre l’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch, dans Le Congo au temps des grandes compagnies concessionnaires, 1898-1930 (éd. EHESS, 2001).
    Le tracé franchit le Mayombe, un massif forestier équatorial

    Au Tchad, l’écrivain assiste également aux rafles d’«engagés volontaires» pour le chantier : 1 500 hommes, encadrés par des miliciens, en route vers les camps de travail. «Le chemin de fer Brazzaville-Océan, écrit-il encore dans Voyage au Congo, le journal qu’il publie à son retour, est un effroyable consommateur de vies humaines.» La future ligne est divisée en plusieurs tronçons, dont la réalisation a été confiée à des entrepreneurs privés. Le gouvernement a missionné la Société de construction des Batignolles (SCB) pour réaliser la section côtière, 172 kilomètres de voies ferrées depuis Pointe-Noire. Cette entreprise a déjà à son actif le chemin de fer de Bône à Guelma en Algérie (1876) et celui de Dakar à Saint-Louis au Sénégal (1880). Elle a aussi édifié, entre 1904 et 1910, la ligne Haiphong (Indochine)-Kunming (Chine), en recourant massivement au travail forcé des indigènes (bilan estimé : 12 000 morts).

    Le tracé, dont elle a la charge au Congo, inclut la difficile traversée du Mayombe, un massif forestier équatorial étendu sur 90 kilomètres.L’administration coloniale s’est engagée à lui fournir jusqu’à 8 000 travailleurs. Mais le projet en réclame bien plus : le service de la main-d’œuvre a aussi besoin de personnel pour la construction et l’entretien des camps de travail, le service des magasins, le transport, le ravitaillement, etc. En 1922, le gouverneur général de l’AEF, Jean-Victor Augagneur (un radical socialiste qui publiera, en 1927, un essai intitulé Erreurs et brutalités coloniales) a ordonné la réquisition de tous les hommes valides des circonscriptions traversées par la ligne. Mais le Congo français est faiblement peuplé. La réserve locale n’est que de 70 000 «mâles adultes». Autre souci, les hommes recrutés ne peuvent plus s’occuper des cultures : villageois et ouvriers des chantiers manquent bientôt de vivres. Les «nègres» fuient les réquisitions, se cachent en forêt, se réfugient hors des zones de recrutement, traversent même la frontière. Raphaël Antonetti, nouveau gouverneur général en 1924, est contraint d’élargir et d’intensifier le recrutement : hormis le Gabon, où l’exploitation forestière a besoin de bras, tous les territoires de l’AEF sont mis à contribution.
    Gorgée de pluies tropicales, la montagne est un piège mortel

    Des sous-officiers français, secondés par des supplétifs africains, raflent donc en Oubangui-Chari, au Cameroun, jusqu’au Tchad. Dans une interview accordée au site Afrik.com, en 2006, l’historien congolais Antonin Madounou explique : «L’administration prévoyait le nombre de travailleurs dont elle avait besoin pour l’année à venir, puis elle envoyait des miliciens armés dans les villages. Le chef de village africain recevait une récompense financière pour le service rendu, l’incitant à fournir le nombre d’ouvriers demandés. Les plus jeunes d’entre eux étaient capturés au lasso.» Des dizaines de milliers d’hommes sont ainsi acheminés vers les camps de travail après un périple de centaines de kilomètres, rempli d’épreuves qui leur offrent un avant-goût de ce qui les attend. La marche d’abord. Puis on les entasse sur des chalands pour descendre l’Oubangui et le Congo. Certains tombent à l’eau, se noient. Aux escales de Brazzaville et Pointe-Noire, les travailleurs noirs restent sur la berge : on n’a rien prévu pour les accueillir. Et, à nouveau, la route à pied, quinze à trente jours jusqu’aux contreforts du Mayombe, que tous n’atteignent pas. Des plaines du Kouilou et des vallées de la Sangha, l’administration fait déplacer des villages entiers. Bandas, Mandjias ou Saras, des habitants de la savane se retrouvent en forêt, pour des travaux forcés...

    Succédant à la plaine côtière, le Mayombe est la seule difficulté du tracé confié à la SCB. Mais quelle difficulté ! Cet enfer vert s’étend avec la vallée marécageuse de la Loémé, à 60 kilomètres de Pointe-Noire, jusqu’au futur tunnel du Bamba (qui ne sera achevé qu’en septembre 1933). C’est une montagne de savon où la terre, gorgée de pluies tropicales, se retire sous les pieds. A cause du relief accidenté, la voie doit progresser à flanc de ravins et franchir des éperons rocheux.
    Epuisés, malades, les forçats tchadiens meurent par centaines

    Pour la section la plus difficile, il faudra construire 36 viaducs, 73 ponts, 12 murs de soutènement, 10 tunnels... Au préalable, il faut abattre les arbres par centaines, puis les évacuer. Couvert d’une épaisse végétation, le sol en décomposition est lourd, glissant, instable. La pluie interrompt sans cesse les opérations. Dans de telles conditions, les besoins sont estimés à 10 000 hommes au travail en permanence pendant trois ans et demi pour le seul Mayombe. Cette main-d’œuvre ne coûtant rien, la SCB lui fait tout faire à la main, ou presque. On abat les arbres à la hache, on casse les pierres au marteau, on transporte des barils de ciment et des rails de 15 mètres de long à la main, on creuse les tunnels à la pioche... Les hommes travaillent sept jours sur sept, toute la journée, avec une seule courte pause pour manger. L’approvisionnement des camps, à dos d’homme, est aléatoire.

    Encadrés par des miliciens aux ordres des Blancs, principalement originaires d’AOF, les indigènes sont maintenus au travail sous la contrainte, et ne touchent parfois, pour tout salaire, qu’un peu de sel ou de tissu. Les gardes-chiourmes frappent les récalcitrants et les lents, tirent sur les fuyards. Ceux qui sont repris sont fouettés, voire exécutés, pour l’exemple.

    Le camp du kilomètre 102 est le plus meurtrier. Les Saras tchadiens, qui forment les trois quarts des forçats du Mayombe, y tombent comme des mouches. Certains périssent à petit feu, déprimés par leur déracinement brutal, épuisés par la charge de travail, affaiblis par une alimentation insuffisante et inadaptée (la consommation de fruits de forêt dérègle leur organisme). D’autres, exposés en permanence sans vêtements aux pluies et au froid, contractent des pneumonies. L’hygiène et les structures sanitaires sont inexistantes, l’entassement des travailleurs dans des conditions précaires favorise les épidémies et leur propagation. Paludisme, dysenterie, infections pulmonaires... Sans parler des serpents, des fourmis magnans et des mouches tsé-tsé, responsables de la maladie du sommeil qui fait des ravages. Entre 1925 et 1928, le taux de mortalité dépasse 20 %. Les pires années correspondent à l’afflux massif de travailleurs recrutés au loin : 1 341 morts en 1925 pour la seule division côtière, 2 556 en 1926, 2 892 en 1927, 2 635 en 1928. En 1929, la courbe s’inverse enfin : 1 300 morts. Elle continuera de décroître au fur et à mesure de l’amélioration de l’infrastructure sanitaire, mais en 1932, la division côtière fait encore 517 morts (ces chiffres effrayants, donnés par le géographe Gilles Sautter dans les Cahiers d’Etudes africaines, en 1967, font toujours autorité).

    En 1930, le gouverneur Antonetti impose la mécanisation du chantier à la SCB. Un peu tard. Au total, entre 18 000 et 23 000 hommes, soit environ 15 % des 127 250 travailleurs recrutés pour construire le Brazzaville-Océan, périrent sur les chantiers. Pour l’historien Elikia M’Bokolo : «Les deux voies ferrées reliant le Congo à l’océan Atlantique, le chemin de fer belge d’abord et le Congo-Océan, ont été de véritables cimetières pour la main-d’œuvre africaine.»

    «Civilisation, civilisation, orgueil des Européens et leur charnier d’innocents (...) Tu bâtis ton royaume sur des cadavres», écrivait déjà René Maran en préface de Batouala – véritable roman nègre. Prix Goncourt 1921, le livre, qui dénonçait certains aspects de la colonisation, fit scandale et coûta à l’auteur son poste de fonctionnaire en Oubangui-Chari. Jusqu’au bout, les Africains tenteront d’échapper au «travail de la machine». On rapporte le cas d’un chef villageois qui se suicida plutôt que de recruter dans sa zone pour le train «mangeur d’hommes». D’autres résistent, tirant sur les recruteurs, tendant des embuscades pour libérer les captifs. La résistance devient armée. Fin 1928, elle enflammera les zones de recrutement de Haute-Sangha et des régions camerounaises voisines. La «pacification» durera jusqu’au printemps suivant, conduite par les tirailleurs de l’armée coloniale. Les soulèvements resteront endémiques jusqu’en 1931. En 1929, Maginot, ministre des Colonies, tentera de parer aux soucis récurrents de main-d’œuvre en faisant venir 600 travailleurs chinois dans le Mayombe. Les incidents se multipliant, 190 «meneurs dangereux» seront bientôt chassés par crainte d’une contagion subversive.

    En 2014, la France est accusée de crime contre l’humanité

    De retour en métropole au printemps 1926, André Gide alerta Léon Blum, son ancien camarade du lycée Henri-IV. L’année suivante, il publia son Voyage au Congo, et remit un rapport officiel au ministre des Colonies, Léon Perrier. Ce réquisitoire signé d’un grand bourgeois, prince des lettres françaises, avait du poids. On dépêcha des missions d’inspection, qui corroborèrent ses affirmations. Le gouverneur Antonetti dut s’expliquer devant la Chambre, où le ministre s’engagea à ne pas renouveler le régime des concessions, qui devait expirer en 1929. «On peut s’étonner que les journaux aient semblé si peu faire état d’un engagement qui ne tend à rien de moins qu’à délivrer 120 000 nègres de l’esclavage», commenta l’écrivain.

    En 1928 et 1929, l’insurrection en Oubangui-Chari et sa répression furent couvertes par L’Humanité. Après plusieurs mois passés au Congo dans les pas de Gide, Albert Londres confirma que la construction des voies ferrées avait fait une hécatombe. Dans Terre d’ébène, publié en 1929, le grand reporter forgea l’expression «moteurs à bananes» pour désigner cette main-d’œuvre aussi peu onéreuse que méprisée.

    La voie ferrée ne fut finalement achevée qu’en avril 1934. «Non seulement un grand progrès dans la mise en valeur des colonies françaises, mais aussi une amélioration du sort des populations indigènes de l’Afrique équatoriale», clamèrent les actualités pour célébrer la mise en service du Brazzaville-Océan. Mais le scandale du Congo-Océan avait entre-temps trouvé un écho planétaire. La question du travail forcé fut débattue à la Société des Nations, avec la France sur le banc des accusés, en compagnie de l’Espagne, de la Belgique et du Portugal. En 1946, bien que n’ayant jamais eu d’existence officielle, le travail forcé fut interdit dans les colonies françaises.

    Depuis 2013, des associations comme le Conseil représentatif des associations noires de France (Cran) ont porté plainte contre l’Etat français et Spie-Batignolles (société héritière de la SCB) pour «crime contre l’humanité». Les procédures sont toujours en cours, mais le président de la République François Hollande a d’ores et déjà exclu toutes possibilités de réparations matérielles (le Cran réclamait 10 millions d’euros et la construction d’un musée, d’écoles et d’hôpitaux dans les villages concernés). En matière de justice, le chemin de fer Congo-Océan est toujours en chantier.


    -- Voilà bien six ans que cet ouvrage est commencé [ca. 1925], me dit-on. Il vient juste d'être percé en petite galerie, c'est-à-dire sur une section à peine suffisante pour laisser passage à un homme. Il paraît que le gouverneur général aurait décidé que le restant du travail serait terminé en mars 1934. C'est assez peu probable. Mais il se passe tant de choses curieuses en ce pays! S'il est vrai, comme on le dit de tous côtés, que l'entreprise défaillante escompterait, au lieu de pénalités prévues au contrat, une prime de quatre millions, on s'expliquerait aisément cette soudaine activité.

    D'ailleurs, on ne voit plus guère de pics, ni les barres à mine, jadis [avant] exclusivement employés par les noirs qui crevaient à la tâche. Des perforatrices sont maintenant à l'oeuvre, alimentées par deux usines de 75 chevaux, qu'on a construites comme par enchantement.

    -- Que vouez-vous, quatre millions, n'est-ce pas! ...

    On rencontre parfois sur la ligne de vieux ouvriers européens, encore qu'il n'en reste guère. Sur le chantier depuis le début des travaux, ils vous disent les difficultés de toujours: le manque de nourriture, de médicaments, les brouillards [p.242] qui emportent d'un seul coup des centaines de travailleurs, de ces "Saras" du Tchad habitués à l'air sec et chaud du climat désertique.

    Leur visage, brouillé par l'ictère [jaunisse], buriné [ridé] par les soucis, vous conte les étapes de la période héroïque, de 1921 à 1932, où les noirs "crevaient" au dur labeur d'esclaves qui leur était imposé. [La société criminelle "chrétienne" Batignolles de Paris a refusé les machines de construction, a laissé les noirs faire les travaux de construction avec des outils de jardinage et a ríe des "moteurs de banane" morts].

    S'ils sont en confiance, ils vous montreront parfois, enfouis dans un magasin, des sacs de poisson sec, que l'on nomme ici "pongo" et qui sert à la nourriture des noirs.

    Quelle pourriture! Et elle rentre pour cinquante pour cent dans l'alimentation des travailleurs!

    On dit que de tels envois sont rares! D'accord. Mais ils sont encore trop fréquents puisqu'ils suffisent à mettre sur les dents le service de santé, qui n'a pourtant pas trop de tout son temps pour soigner les multiples maladies que ces envois ne manquent jamais de provoquer.

    -- Savez-vous que ce poisson, qui suppure de tous côtés et empeste à 50 pas, nous arrive parfois par wagons complets? Nous ne savons qu'en faire: lorsqu'il est nettement pourri les indigènes le refusent. C'est alors pour eux une ration théorique, qui ne leur est jamais remplacée.

    -- Ils n'ont cependant pas que cela?
    -- Certes! Nous recevons également du manioc, en général d'assez bonne qualité et en quantité suffisante. L'huile de palme? Evidemment elle n'est pas de première fraîcheur, mais elle [p.243] passe. Actuellement, et dans l'ensemble, le travail pourrait marcher, n'étaient les innombrables désertions [fuite!] qui, brusquement, nous privent d'équipes entières. Un beau matin, trente ou cinquante hommes disparaissent, Où sont-ils passés? On n'en sait rien. C'est assommant!

    Graphique
                        d’évasion: Les Noirs fuient le massacre sur les
                        chantiers de construction français
                        "chrétiens"
    Graphique d’évasion: Les Noirs fuient le massacre sur les chantiers de construction français "chrétiens" [25]

    -- Bah! Tout ça va prendre fin. Maintenant qu'un tronçon de la voie est entièrement terminé, le fret vous...

    -- Du fret? Où diable voulez-vous qu'on le prenne? Il n'y a pas d'exploitations par ici. Vous ne connaissez pas le Mayombe, cela se voit. A part des montagnes, des précipices, de l'eau, des brouillards s'accrochant aux arbres de la forêt qui couvre tout, on n'y peut rien trouver. Peut-être, en cherchant bien, découvrirait-on quelques terres cultivables. C'est tout. Il y a beau temps que tous les indigènes de la région sont morts ou se sont enfuis au Congo belge, qui les hospitalise et les soigne.

    "Quant à les faire revenir, bernique! La réputation de [la localité de] M'Vouti est trop bien établie. On verra dans vingt ans. Pour le moment, il ne faut pas s'attendre à voir autre chose qu'un véritable désert. Si le "C.O." compte sur la richesse de cette région pour payer ses dividendes, je plains ses actionnaires, acheva en riant le fonctionnaire auquel je m'étais adressé.


    La bourse de Paris? avec les "chrétiens" arrogants alcooliques?
    Les spéculateurs européens ont appris peu de choses sur les véritables circonstances de l’Holocauste dans les montagnes du Mayombe, que le gouvernement français a provoqué avec la ligne de chemin de fer à travers la jungle montagneuse par le Mont Bamba - jusqu’à ce que Homet publie son livre en 1934. De tels livres de vérité ont ensuite été présentés par les arrogants "chrétiens" comme "alternatifs" et invraisemblables. Et la Belgique s’est moquée de l’incompétence de la concurrence française. La Belgique avait déjà son scandale en 1906 avec les mains coupées des Noirs comme mesure éducative "chrétienne". La France n’était plus inférieure à la Belgique...

    Les "Chrétiens" sont la MERDE, pour ça on prend la fuite...



    ***

    2.10.3.6. Chemin de fer Océan-Congo: La discussion de la route - spéculations capitalistes d'un "haut personnage" - colons-paysans "chrétiens" trompés + ruinés etc.

    [Chemin de fer Océan-Congo: un "haut personnage" "chrétien" a investi sur la route Madingou-M'Vouti]

    Congo
                          français, la ligne Madingou-M’Vouti - ici une
                          "haute personnalité"
                          "chrétienne" française a
                          "investie"
    Congo français, la ligne Madingou-M’Vouti - ici une "haute personnalité" "chrétienne" française a "investie" [carte 14]

    Outre le chemin de fer qui s'achève, il y a la route. Aux temps héroïques de la construction [p.244] du C.F.C.O. [chemin de fer Congo-Océan] alors qu'on acheminait tout à dos d'homme, le gouverneur général, qui ne manque d'ailleurs pas de jugement, avait décidé de faire construire une route. Ce qui fut fait. Jusqu'à ces derniers mois, tout allait pour le mieux.

    -- Seulement, me dit au passage un entrepreneur de transports, nos tarifs sont trop bas. La chose déplait au gouvernement général. Songez donc, un haut, très haut personnage que vous connaissez fort bien, a investi une grande partie de sa fortune dans l'exploitation du tronçon routier Madingou-M'Vouti.


    QUI était donc la "haute, très haute personnalité" qui favorisait le trajet de Madingou à M'Vouti SANS connaissance locale?
    https://de.wikipedia.org/wiki/Liste_der_Staatsoberhäupter_Frankreichs

    Trois présidents français "chrétiens" sont possibles:

    Gaston Doumergue (* 1er août 1863 ; † 18 juin 1937) - président : 13 juin 1924 - 13 juin 1931

    Paul Doumer (* 22 mars 1857 ; † 7 mai 1932) - Président : 13 juin 1931 - 7 mai 1932

    Albert Lebrun (* 29 août 1871 ; † 6 mars 1950) - Président : 10 mai 1932 - 11 juillet 1940


    Etant seul concessionnaire - le soi-disant propriétaire n'est qu'un homme de paille - il a pu pratiquer des prix exorbitants. Notre concurrence le gêne. Elle gêne le chemin de fer dont les prix sont trop élevés pour qu'on puisse s'en servir avec avantage. Aussi, pour obvier à cet inconvénient, l'administration laisse sans entretien la route de Brazzaville à Madingou, route qui a pourtant coûté un joli contingent de vies humaines. Alors, nous tous, qui sommes installés à Minduli ou à Brazzaville, nous ne pourrons bientôt plus passer. Nous serons ruinés. Et le gouvernement général aura enfin réalisé ses obscures desseins.

    [Chemin de fer Océan-Congo: investissements des agriculteurs "chrétiens" près de la route Madingou-M'Vouti]

    -- Oui, continua un colon ["chrétien"] qui venait d'arriver. Si les transporteurs sont ruinés, faute de route, que deviendrons-nous, nous, les rares agricultures qui restons à la colonie? Nous avions fait nos installations le long de cette voie de communication, acheté des camions pour transporter nos produits. Nos voitures ne sont pas encore entièrement payées. Nous ne pouvons déjà plus rouler [p.245]. Voilà nos années d'effort complètement perdues. La misère en perspective, c'est notre récompense.

    Peu à peu, des hommes aux visages graves, soucieux, s'étaient approchés.

    -- Les colons, me présenta simplement mon premier interlocuteur.

    Silencieusement, je serrai des mains.

    Colon "chrétien" au Congo
                            dans un palanquin à lanières noires   Colon
                            "chrétien" au Congo français:
                            vêtements blancs, chapeau blanc, chaise
                            longue   Le touriste
                            blanc André Gide dans la litière à lanières
                            noires
    Colon "chrétien" au Congo dans un palanquin à lanières noires [26] - Colon "chrétien" au Congo français: vêtements blancs, chapeau blanc, chaise longue [27]
    Le touriste blanc André Gide dans la litière à lanières noires [32]

    [Le credo des criminels blancs "chrétiens" d’Europe dans le colonialisme a toujours été: NE JAMAIS travailler, mais TOUJOURS encaisser. C’est généralement encore le cas aujourd’hui].


    [Chemin de fer Océan-Congo: les agriculteurs "chrétiens" ne reçoivent rien de la Banque Agricole "chrétienne" (!) - et l'administration fait les spéculations avec des territoires près de la ligne ferroviaire - agriculteurs ruinés rentrent en France - confiscations - la propagande c'était "terre vierge"]

    -- Mais enfin, continuai-je, vous avez le Crédit agricole.

    Logo de la
                        banque agricole française "Crédit
                        Agricole"
    Logo de la banque agricole française "Crédit Agricole" [28]

    Leurs yeux s'emplirent de sombre ironie.

    -- Le Crédit agricole! Aucun de nous n'en a jamais vu le premier sou. Nous avons tous signé, comme nous l'ordonnait le gouverneur, des reconnaissances de dettes en faveur de la caisse agricole. Il faut croire que ce geste a suffi à l'administration, car, depuis, nous n'avons jamais plus entendu parler de rien.

    -- Nous en sommes même arrivés à souhaiter qu'on nous oublie. Ne voyez-vous pas qu'un jour, on vienne nous réclamer le remboursement de l'argent que nous n'avons pas reçu!

    -- Ce n'est pas impossible, affirmai-je, mais cela ne me dit pas de quelle manière vous allez vous en tirer.

    -- Si encore, enchaîna un autre, nous pouvions nous installer à proximité du chemin de fer. Mais voilà, c'est interdit! Sur cinq kilomètres, de part et d'autre de la ligne, out est réservé aux grosses Sociétés amies de l'administration.

    Alors, nous attendons. De temps à autre, l'un [p.246] de nous abandonne. Il rentre en France ruiné. L'Etat lui pave son voyage comme indigent. Nous y passerons les uns après les autres. Mais il ne sera pas dit que nous lâherons sans résistance. Nous tiendrons jusqu'au bout.

    -- Mais que deviennent vos exploitations?

    -- Nous les abandonnons, pressés en général par les dettes dont nous n'avons pu régler à l'administration les arrérages annuels. Nos plantations sont confisquées. C'est le règlement en A.E.F. Dans cette colonie, on ne saisit pas pour vendre et récupérer simplement la dette: on confisque.

    -- Triste existence, continua le colon. Avec la crise [de la bourse "chrétienne" de 1929-1932], plus rien ne reste de nos efforts.


    La connexion générale: le gouvernement "chrétien" avec la propagande de "terre vierge"
    Les colons "chrétiens" voulaient voler les territoires des noirs - dans ce cas il n'a pas fonctionné - parce que des autres "chrétiens" de la Banque Agricole ont volé l'argent et les colons ne peuvent pas se défendre et l'état ne sait rien de ça. "chrétien" vole "chrétien" - c'est seulement possible entre les "chrétiens" - et en plus, d’autres "chrétiens" ont déclenché la crise économique de 1929 sur la bourse criminelle - les sociétés sans bourse n’ont jamais rien connu de tel - les "chrétiens" se ruinent et sont de la merde.


    De temps à autre, nous voyons sur le Journal Officiel que telle ou telle Société, toujours d'origine étrangère, a obtenu, pour ainsi dire gratuitement, les concessions entièrement mises en valeur par l'un de nous. L'herbe a poussé sur l'exploitation aussitôt baptisée "terre vierge". Remise en état après un léger défrichement, elle devient rapidement une superbe propriété. Deux ou trois mille francs suffisent pour cela. Et le gouvernement de la colonie ne voit rien!... Heureux actionnaires, acheva-t-il amèrement. Ils sont bien tranquilles, là-bas! à Rotterdam, à Anvers, ou même parfois à Paris.

    Et les colons attentifs, de ponctuer ce discours de gestes rageurs.

    Les douloureuses histoires qu'ils font ainsi revivre devant moi!

    Celle de ce vieux brave homme, arrivé depuis vingt-cinq ans à la colonie, toujours prêt à faire [p.247] fortune, toujours à demi ruiné et que la crise a trouvé prêt à réaliser un million.

    -- Il est maintenant sans le sou, avec quelque deux cents hectares de café en pleine production, des bâtiments d'exploitation, auto, etc... Voilà sept ans qu'il n'est pas retourné en France. Il avait demandé cent mille francs à titre de prêt agricole. Comme à nous, on lui a fait signer une reconnaissance de dette. C'est tout. Encore quelques mois; il devra tout lâcher.

    -- Oui!...

    [Les gouvernements "chrétiens" trompent les sujets "chrétiens" - tout à fait normal en Europe avec ses gouvernements "chrétiens" de l’alcool].

    ***


    2.10.3.7. Chemin de fer Océan-Congo: chiffres - 40 ouvrages - tunel du Bamba effondré - remblais ont glissé etc.

    [40 ouvrages (tunnels ou viaducs) - grand nombre de morts - 10 ans pour installer les infirmeries - tunnel du Bamba cassé - remblais glissent - les rails restent sans remblai]

    Le train avance lentement. De temps en temps, sur des courbes très prononcées, il semble marquer un temps d'arrêt.

    -- Nous pouvons faire 25 kilomètres à l'heure, murmure à mes côtés un fonctionnaire de la voie, mais on ne se risque pas. Il y a avec nous un personnage officiel. Un accident est si vite arrivé, n'est-ce pas!

    Tunnels et viaducs se succèdent avec une fréquence impressionnante. On compte quarante gros ouvrages sur une section de trente kilomètres. Il est vrai qu'il n'est pas une région qui ait offert d'obstacles aussi gênants que celle qu'on traverse actuellement. Le gouvernement général de l'A.E.F., à qui l'on avait présenté des tracés d'une simplicité idéale, a voulu montrer qu'il ne craignait nullement de 's'attaquer à des difficultés majeures.

    [Soupçon clair: le gouvernement français, avec sa fausse fierté "chrétienne" de l’alcool, voulait damer le pion à la ligne de chemin de fer du Saint-Gothard en Suisse].

    Congo français, tunnel de Bamba,
                        carte postale   Congo français, tunnel de Bamba, zoom   Congo français, tunnel de Bamba,
                        zoom [30] - Chemin de fer France-Congo-Océan,
                        tunnel en construction, le tunnel de Bamba fait
                        4,6 km de long
    Congo français, tunnel de Bamba, carte postale [29] - Congo français, tunnel de Bamba, zoom [30] - Chemin de fer France-Congo-Océan, tunnel en construction, le tunnel de Bamba fait 4,6 km de long [31]

    Tout serait pour le mieux, si l'on n'avait eu à [p.248] enregistrer un grand nombre de morts parmi le personnel noir employé [comme des esclaves] à la construction de cette ligne.

    Les brouillards sont mortels dans cette région. Elle est si difficile d'accès que le service de santé a mis dix ans à installer les infirmeries les plus indispensables. Elles manquent malheureusement des médicaments courants.

    En ce moment, on parle beaucoup d'accidents sur la voie du Congo-Océan. Tous les journaux locaux s'en sont fait l'écho. Le tunnel du Bamba que nous avons contourné s'est effondré en parti avant même que d'être terminé. Jusqu'au Directeur général des travaux qui vient, après plusieurs autres personnes, d'être tué dans un éboulement. Et les remblais, bourrés de souches d'arbres finissant de pourrir, glissent brusquement dans la vallée, laissant en l'air, comme un pont suspendu, des rails munis de leurs traverses métalliques. On prétend que ça se tassera. Espérons-le, ainsi que la terre des remblais et que les morts qu'ils ont faits.

    "Ouvrages d’art"
                          de la ligne de chemin de fer
                          France-Congo-Océan, viaduc avec courbe   Exemple: Glissement
                          de barrage avec voie suspendue dans les airs à
                          Ramerberg (Bavière) 6.10.2022
      "Ouvrages d’art" de la ligne de chemin de fer France-Congo-Océan, viaduc avec courbe [33] - Exemple: Glissement de barrage avec voie suspendue dans les airs à Ramerberg (Bavière) 6.10.2022 [34]


    2004: Les ponts et les viaductes sont reconstruit
    http://www.congopage.com/?page=imprimersans&id_article=1188



    ***

    2.11. La ville portuaire Pointe-Noire dans les années 1930

    [Pointe-Noire: La France "chrétienne" vole des territoires des noirs et installe une nouvelle cité - projet de 100.000 habitants - les institutions "chrétiennes": police avec la loi "chrétienne" - hôpital avec les chimiques pharmaceutiques "chrétiennes"+avec du sable]

    Carte du Congo
                        français+carte du monde avec Pointe-Noire   Carte de la région de Pointe-Noire
    Carte du Congo français+carte du monde avec Pointe-Noire [carte 15] - Carte de la région de Pointe-Noire [carte 16]

    Voici Pointe-Noire. Entièrement neuve, sans couleur locale, la cité a été établie sur des plans grandioses. Le gouverneur général actuel sait voir [p.249] grand. Il a décidé que, derrière les docks monumentaux que l'on construira un jour, la nouvelle ville aurait cent mille habitants. Il a tout taillé en proportion dans la brousse inhospitalière.

    Immenses sont les avenues. Mal assis, leurs revêtements craquent déjà. Entre les carrés déserts, non encore défrichés, à trois kilomètres l'un de l'autre, s'érigent les monuments publics:
    -- la mairie, qui dresse sa blancheur au milieu des sables;
    -- le tribunal, qui semble n'avoir à juger que les maigres arbustes, poussés là, on ne sait comment;
    -- la direction du port, terminée, mais qui attend philosophiquement son port et
    -- la prison, terminée elle aussi, qui attend ses prisonniers.

    Vers
                          1930 à Pointe-Noire, on a aussie employé ici
                          des ouvriers chinois, qui sont logés
                          séparément dans des camps   Pointe-Noire,
                          gare de marchandises avec gare douanière
                          1930ca.
    Vers 1930 à Pointe-Noire, on a aussie employé ici des ouvriers chinois, qui sont logés séparément dans des camps [35]
    Pointe-Noire, gare de marchandises avec gare douanière 1930ca. [36]

    Aussi bien, le gardien-chef de cette dernière remplit-il dans un bureau différent, les fonctions de commissaire de police, quand il ne surveille pas, agent préposé à la circulation, les rares bourriquots [ânes], surchargés que poussent devant eux les [indigènes] "haoussas" aux longues robes.

    Il y a aussi l'hôpital: quelques cases en "potopoto" (cabanes de glaise). Il regorge de malades. Sa saleté est telle que les chiques sont là, comme chez elles; par milliers.

    Malades et infirmiers passent leur temps à les retirer. Le moindre vent recouvre ces mauvaises bicoques de sable qui pollue tous les instruments laissés à l'air libre, car l'installation des vitrines n'est encore que prévue.

    Aucune asepsie possible. Désespéré, le médecin s'affaire, en vain.

    Sur une voie étroite, derrière une machine [p.250] poussive, se hâtent des wagons. Ils sont vides. Le mécanicien fait retentir l'air de coups de sifflets stridents. Le train a l'air d'être pressé. Où va-t-il? Personne ne sait. Il va. C'est l'essentiel.

    Il y a cependant, précédant le grand port toujours en projet, un port de batelage [?]. Il a coûté 30 millions. On se demande quelle  peut être son utilité. Il finissait de s'ensabler lorsqu'on y a apporté la dernière pierre.


    [Pointe-Noire: rumeurs de 400 habitants - plafonner le territoire - trouver du gravier]

    Les bonnes histoires que l'on entend à Pointe-Noire - ville champignon qui a su, en cinq ans, attirer quatre cents habitants "dont cent cinquante fonctionnaires", affirment les mauvaises langues!

    On avait besoin de terre pour un remblai. Une faible hauteur gênait. Cubée, elle donne cent mille mètres. On la décapite. La terre s'en va à grandes pelletées. Le travail terminé, la Société concessionnaire présente à l'Etat congolais, qui paye sans sourciller, une note correspondant à deux cent mille [200.000] mètres cubes de déblais.

    Et la moitié de la butte [colline] est encore debout!...

    ON a besoin de béton aussi. Mais à Pointe-Noire il n'y a pas de gravier. On cherche. Il y en a sur la ligne. Les terrains appartiennent à l'Etat. Une Société demande l'option sur toute la partie où se trouvent les cailloux. Elle l'obtient.

    Bonne affaire pour les actionnaires. L'option est de deux ans, toute maison concurrente devra passer par l'intermédiaire de la Société concessionnaire pour obtenir sa part des soixante mille mètres concédés. [p.251]

    Mais quels sont donc ces travaux qui nécessitent tant de béton? Le port de Pointe-Noire. Qui paiera, fort cher, ce béton fait avec du gravier pris gratuitement sur le domaine public? L'Etat évidemment.

    N'est-ce pas que ces histoires sont bonnes.

    Pointe-Noire en 2022: rue avec un stand   Pointe-Noire en 2023: marché, gens portant
                        des marchandises sur la tête
    Pointe-Noire en 2022: rue avec un stand [39] - Pointe-Noire en 2023: marché, gens portant des marchandises sur la tête [40]
    Pointe-Noire
                        en 2023: Terreur des taxis et terreur des
                        klaxons: Le gouvernement autorise une culture du
                        taxi comme au Pérou, les taxis klaxonnent
                        partout - horrible
    Pointe-Noire en 2023: Terreur des taxis et terreur des klaxons: Le gouvernement autorise une culture du taxi comme au Pérou, les taxis klaxonnent partout - horrible [41]

    [Et tout cela se passe dans des zones qui ont été volées aux Noirs par la force des armes "chrétiennes". Les "chrétiens" ne partagent JAMAIS. Ils sont de la MERDE].


    2.12. Ils chantent cet espoir!...
    Les Noirs travaillent pour des hommes blancs et ils éspèrent bonne nourriture

    Frz.-Kongo: Pointe-Noire avec la plage
                          "Pointe Indienne" 01   Frz.-Kongo: Pointe-Noire avec la plage
                          "Pointe Indienne" 02
    Frz.-Kongo: Pointe-Noire avec la plage "Pointe Indienne" 1,2 [37,38]

    -- Ra ca ta mia... Mia! ... Ra ca ta mia... Mia! ... [note 01]

    [note 01] Chant que les indigènes entonnent tous ensemble pour s'encourager à l'effort.

    Le long de la plage de Pointe-Noire je vois des indigènes qui ahanent sur une longue bille [tronc] de bois.

    [Le rondin a été échoué avec les indigènes dessus et maintenant ils doivent tirer le tronc sur la terre].

    La corde à l'épaule qui saigne - la peau est enlevée par plaques - ils sont là, au moins vingt. Derrière eux, sur le sable, parmi les galets, la lourde poutre glisse péniblement.

    Comme ceux de la grande brousse, ils sont nus. Nus aussi comme l'étaient leurs parents, avant l'arrivée des blancs.


    Remarque: Terrorisme "chrétien" de vêtement
    Seulement depuis les "chrétiens" ont venu, les noirs sont obligé de pondre des vêtements - et dans le clima tropical c'est une peste par l'humidité dans les tissus. Les "chrétiens" sont la MERDE - parce qu'ils ne s'adaptent jamais aux indigènes mais imposent sa version du monde à tout le monde avec ses fusils et canons. Les "chrétiens" son la MERDE.

    Es les musulmans avec son terrorisme contre les femmes ne sont pas mieux!


    La cöte s'éloigne. Je revois encore une fois, avant qu'elle disparaisse à mes yeux, la "pointe noire", bordée du blanc éblouissant de l'immense plage qui envahit tout.

    Elle dresse vers le large ses sombres récifs inhospitaliers et lugubres. [p.252]

    [Maintenant suit une scène en train de charger un navire à vapeur ancré à 2 milles dans la mer. Avant la construction des grands ports, les grands navires étaient toujours ancrés à 2 milles de la côte, et toutes les personnes et tous les bagages étaient ramés jusqu’à la côte dans de petites embarcations. Albert Schweitzer décrit la même chose dans ses reportages sur le Gabon comment est le débarquement dans la ville portuaire de Port-Gentil - lien (allemand)].

    Les mahones [indigènes?] qui ont apporté les bagages [avec un petit bateau en bois] au paquebot [bateau au vapeur], [qui a] resté par prudence à deux mille de la côte [dans la mer], dansent sur les énomres lames de la barre. Elles se hâtent vers le "wharf", qui [pour moi] n'est plus maintenant qu'un point noir sur le sable blanc.

    Et voici qu'en une songerie, me revient à l'esprit, accompagnant en sourdine le bruit régulier des machines [machines de construction d'un chantier d'une rue?], la chanson monotone de mes braves tipoyeurs qui, il y a quelques mois encore, m'emportaient alègrement dans les sentiers ombreux de la sylve africaine.

    Football pour enfants à Pointe-Noire
                        2014 1   Football pour enfants à Pointe-Noire
                        2014 02
    Football pour enfants à Pointe-Noire 2014 1,2 [42,43]
    Des dames adolescentes jouant au basket à
                        Pointe-Noire, club "Tigresses"
    Des dames adolescentes jouant au basket à Pointe-Noire, club "Tigresses" [44]

    "L'étape n'est pas longue, chantaient-ils, nous coucherons à Boubangui [petite ville de la République centrafricaine].
    A Boubangui, il y a des bananes.
    A Boubangui, il y a des cabris.
    A Boubangui, il y a du vin de palme.
    Et le blanc nous donnera de tout cela pour que demain nous puissions marcher vite..."

    Chant d'espoir!...

    ***

    Il y a 50 ans qu'ils chantent cet espoir!

    M'Baïki (A.E.F.), août 1932
    Paris, mars 1934 [p.253]




    <<        >>





    Vol par le chef de chemin de fer - massacre sur les chantiers du chemin de fer - ligne fausse par des speculations fausses capitalistes etc. -- 2.4. Dans la prison 2.4.1. L'affaire Panot-Baré-Titot Des vols "chrétiens" du chantier "Congo-Océan": vol comptable - vol par encaisser 40.000 francs par mois pour des ouvriers qui ont pris la fuite - et un vol de 40.000 à 80.000 francs 2.4.2. L'affaire Costa: Une livraison de poisson pourri - incroyable  2.5. L'affaire F... Crime b) Le chef "chrétien" du train Océan-Brazzaville Monsieur F.: vol du ciment, louer les machines de construction et voler des tôles pour son profit - vol total  2.9.2. Le chantier Congo-Océan et un inspecteur opéré à Brazzaville  2d. Le chemin de fer "Congo-Océan": scandales et massacres  2.10.2.2. Le chantier du chemin de fer Congo-Océan: 30 tonnes de dynamite - grève - logement pour 30.000 francs  2.10.3. Le chemin de fer "Congo-Océan" 2.10.3.1. La construction du chemin de fer de Pointe-Noire à Brazzaville - les chiffres - déportations - ingénieurs 2.10.3.2. Le petit chemin de fer cargo de Brazzaville à Mindouli: cuivre 2.10.3.4. Bref avant l'inauguration du chemin de fer Océan-Congo 1934 2.10.3.5. Chemin de fer Océan-Congo 1934: discussion de la route - le massacre dans le Mayombe - "milliers de morts" - "labeur d'esclave" - pêche sec pourri="pongo" pourriture - fuite! 2.10.3.6. Chemin de fer Océan-Congo: La discussion de la route - spéculations capitalistes d'un "haut personnage" - colons-paysans "chrétiens" trompés + ruinés etc. 2.10.3.7. Chemin de fer Océan-Congo: chiffres - 40 ouvrages - tunel du Bamba effondré - remblais ont glissé etc.  2.11. La ville portuaire Pointe-Noire dans les années 1930  2.12. Ils chantent cet espoir!...: Les Noirs travaillent pour des hommes blancs et ils éspèrent bonne nourriture --


    Sources
    [web01] https://fr.wikipedia.org/wiki/Chéchia
    [web02] https://fr.wikipedia.org/wiki/Chemin_de_fer_Congo-Océan
    [web03] https://de.wikipedia.org/wiki/Sarh


    Sources des fotos


    Cartes


    Mots
    ahuri = étonné
    jadis = avant

    saoûler qn = faire ivre qn
    piaillent = bavardent
    bondir = sauter
    hétaïre = prostituée
    bafouiller = parler un peu = stammeln
    chicotte = fouet = Peitsche
    insigne = spécial
    la coupée = escalier de bateau = Schiffsrampe
    la munificence = l'générosité = Freigebigkeit
    démarehes = repas avant le repas principal = Vorspeisen
    paquebot = bateau à vapeur = Passagier-Dampfschiff
    tipoyeur = porteur des personnes = Personenträger

    ă  ā
    ^